<268> de la Steuer dont il est en possession, et qu'on tâchera de faire en sorte qu'il en soit satisfait, tout comme on s'arrangera à la suite avec lui sur les autres propositions qu'il m'a faites. Vous me marquerez, en attendant, ce que vous savez des circonstances de cet homme-là.

Federic.

Nach dem Concept.


4149. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Pofsdam, 24 février 1750.

Ayant épuisé par le rescrit du département des affaires étrangères qui vous parviendra à la suite de cette dépêche, ce que j'avais à vous dire concernant les affaires du Nord, j'ajouterai seulement que, quant aux fréquentes conférences qu'il y a entre les ministres anglais, Tschernyschew et Richecourt, j'ai tout lieu de présumer qu'il s'y agit principalement sur les engagements que la Russie réclame de ses alliés, en cas que la réponse de la Suède ne fût point satisfaisante, ainsi qu'il aurait été à souhaiter que votre ami1 se fût avisé de tâtonner le duc de Bedford là-dessus.

Pour ce qui regarde le baron de Münchhausen,2 je crois que le roi d'Angleterre se sert de lui pour gouverner le duc de Newcastle et pour inspirer au duc de Bedford les sentiments où il le voudrait bien voir. Quoi qu'il en soit, si l'Angleterre est aussi épuisée en finances que vous le marquez, je me persuade que le roi d'Angleterre n'arrivera point au but qu'il médite, et que la Russie sera obligée bon gré malgré elle de rester tranquille.

Je viens d'ordonner au banquier Splitgerber de vous faire payer par son correspondent à Londres les 30 guinées que vous me demandez pour en faire une gratification à votre ami. Quant au payement des dettes de la Silésie, je vous dirai pour votre direction que je ferai remettre, au terme du 10 juillet, dans la banque de Londres les sommes qu'il faut pour la somme de 700,000 écus que j'ai destinée de payer à raison des années de 1749 et de 1750, sur les dettes de la Silésie, exclusivement de ce que vous en avez déjà touché; qu'il sera libre à vous d'en disposer alors pour autant qu'il faudra pour faire un payement en sommes non rompues, et que le surplus pourra rester dans la banque de Londres à ma disposition ultérieure. Je vous répète cependant que ce payement ne se fera qu'à condition que la tranquillité dans le Nord ne soit point troublée cette année-ci.

Au surplus, c'est à mes ministres du département des affaires étrangères de vous instruire sur ce qui concerne les prétentions de mes sujets à la charge de l'amirauté d'Angleterre, ayant fait savoir à ceux-là mes intentions là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 253.

2 Bruder des hannöverischen Grossvogts. Vergl. Bd. VI, 3S2.