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4155. AU CONSEILLER PRIVÉ DE CAGNONY A MADRID.

Potsdam, 28 février 1750.

La dépêche que vous m'avez faite à la date du 2 de ce mois, m'est heureusement parvenue. Bien que j'aie été assez content de la façon dont vous avez débuté là où vous êtes, il faut cependant que je commence à languir sur plus de progrès que vous deviez faire dans votre négociation, et qu'il me semble qu'il est nécessaire à présent que vous vous employiez avec plus de chaleur que par le passé. Il ne me paraît pas suffire que vous voyez les ministres seuls, mais il faut que vous fassiez jouer d'autres ressorts encore, soit par quelque homme en crédit à la cour de la Reine, soit par quelque subalterne ou commis des ministres qui possède lieur confiance, afin de leur inspirer par ce canal les sentiments où vous les voudrez voir, et d'arriver par là sans trop de détour au but où vous visez.

Je n'ignore pas que la Bavière a employé en négociations un temps de neuf ans, avant que de pouvoir retirer les arrérages que l'Espagne lui devait, mais je vous avoue qu'une négociation de si longue haleine ne m'accommoderait nullement, et que j'aimerais mieux de la rompre et de vous rappeler ici que de languir longtemps après une chose qui peut-être au bout du compte et après bien des dépenses ne mènerait à rien.

Federic.

Nach dem Concept.


4156. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 27. Februar: „Le comte de Puebla a reçu un courrier aujourd'hui de sa cour qui lui a porté la réponse à la réplique qu'on lui a remise de la part de Votre Majesté touchant la garantie de l'Empire du traité de Dresde.1 Il m'en a prévenu, en me disant en même temps que, comme elle était prolixe et qu'elle contenait plus de trente pages, il était occupé de la faire copier pour nous la remettre au premier jour.2 Il m'a donné en même temps les deux mémoires que Votre Majesté a reçus par Son ministre à Vienne, touchant les plaintes que cette cour a faites tant par rapport à l'empêchement du mariage d'une nommée de Berne, que pour ce qui regarde l'enlèvement d'un sujet autrichien sur les frontières de la Pologne.“

Potsdam, 28. Februar 1750.

Die Correspondance mit dem wienerschen Hofe wird nicht aufhören. Da dessen Antwort wegen der Reichsgarantie von dreissig Pages ist, so stehet leicht zu vermuthen, dass solche negative sein wird. Worüber dann das Departement sich weiter mit ihnen zanken und antworten muss. Was die andere Sachen anbetrifft, so muss erst darüber Bericht eingezogen werden, ehe deshalb etwas weiter veranlasset werden kann.

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.



1 Vergl. S. 209 Anm. 2.

2 Vergl. S. 301 Anm. I.