<28> tel que vous l'aviez reçu, et d'ailleurs la nouvelle était d'une trop grande importance pour que vous eussiez pu prendre sur vous de me la laisser ignorer, parcequ'elle aurait pu être aussi vraie qu'elle s'est trouvée altérée par quelques circonstances un peu trop fortes.

Il m'a été fort agréable d'apprendre que les liaisons entre l'ami connu et le frère du favori1 continuent malgré les jaloux. Si le premier pouvait encore parvenir à gagner également l'amitié et la confidence du favori, il ne serait point impossible qu'il pourrait porter un coup funeste à son adversaire; aussi ne manquerez-vous pas d'insinuer délicatement à l'ami connu que, s'il ne fallait pour y réussir que quelque somme en argent, j'en offrais de bien bon cœur à sa disposition, afin de l'aider à parvenir à son but.

Federic.

Nach dem Concept.


3772. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 26 juillet 1749.

N'ayant rien à ajouter à tout ce que je vous ai fait mander par la dépêche du département des affaires étrangères qui vous parviendra avec celle-ci, je m'y réfère, et accuse d'ailleurs celle que vous m'avez faite du 15 de ce mois, sur laquelle il ne me reste, aussi, qu'à vous dire que je ne puis qu'applaudir à tous les soins que le ministère de Suède prend relativement à sa négociation avec le Danemark, et que je souhaite seulement que la Russie ne nous donne pas quelque nouveau sujet d'inquiétude; car quoique les dernières nouvelles qui me sont parvenues de Russie relativement à la déclaration que le sieur Panin doit faire, sont moins fortes que les antérieures que je vous ai fait communiquer dans la dépêche que le courrier vous aura apportée, je suis cependant toujours de l'opinion qu'il faut attendre que le mois prochain d'août soit passé, avant que de pouvoir juger si la tranquillité du Nord sera troublée dans le courant de cette année ou non.

Federic.

Nach dem Concept.


3773. AU SECRÉTAIRE DIESTEL A COPENHAGUE.

Potsdam, 26 juillet 1749.

Tout ce que vous continuez à me mander par votre dépêche du 19 de ce mois par rapport à la négociation entamée entre les cours de Suède et de Danemark, me sont des nouvelles fort agréables; aussi chose au monde ne me sera-t-elle plus satisfaisante que d'en apprendre l'accomplissement et d'être informé par vous que cette négociation est enfin parvenue à sa conclusion entre les deux susdites cours.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 6. 12.