<282> servi jusqu'à présent, je laisse à votre considération s'il ne convient pas que vous avertissiez M. de Puyzieulx de la nécessité souveraine qu'il y a de remettre un nouveau chiffre à votre successeur, M. de Tyrconnell. Il me semble d'ailleurs que la prudence exige qu'on change de chiffre avec lui de six en six mois, afin d'éviter par là toutes sortes d'inconvénients qui sans cela sauraient arriver. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach dem Concept.


4168. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 7 mars 1750.

Vos dépêches des 20 et 24 de février dernier me sont entrées à la fois, et il me serait agréable qu'à l'avenir vous ne fussiez plus tellement prolixe dans vos rapports immédiats relativement à différents petits détails, mais que vous n'y touchiez que les choses principales, d'une manière brève et convenable. Je suis d'opinion qu'il ne faut pas s'attendre, à l'heure qu'il est, à recevoir du côté de la Suède les nouvelles les plus intéressantes concernant la tournure que pourront prendre les affaires du Nord, après que la réponse au mémoire que le sieur de Panin y a présenté en dernier lieu, lui a actuellement déjà été remise de la part de cette couronne; mais il s'agira de voir présentement quelle impression cette réponse fera sur la cour de Russie et quel sera le parti qu'elle embrassera en conséquence.

Vous dirigerez votre attention de façon que vous puissiez m'informer si les arrangements qu'a faits la Suède pour se mettre, en tout cas, en état de bonne défense contre la Russie, continuent encore toujours, ou bien si ces arrangements se ralentissent, ou si même on les cesse entièrement.

Federic.

Nach dem Concept.


4169. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 7 mars 1750.

Votre dépêche du 17 du mois passé de février m'a été rendue. Puisque la cour de Suède a rendu à présent sa réponse au mémoire du sieur Panin d'une manière qu'elle n'a pu ni dû faire autrement, sur une proposition aussi contraire à son indépendance et à sa liberté, c'est le moment critique où vous devez redoubler toute votre attention, afin de pénétrer et de m'informer exactement quelle impression cette réponse aura faite sur le ministère de Russie et quel parti il aura pris là-dessus. En attendant, je crois que, pour ce qui regarde les alliés de la cour de Russie, sur les secours desquels elle compte apparemment, elle aura