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rien porter au Conseil pour lui faire prendre part, d'une façon coûteuse, dans les affaires du Nord. Je crois que ce secrétaire d'État accuse juste, et cela est entièrement conforme à ce que j'ai marqué plusieurs fois, qu'il y a eu de double cabinet jusqu'ici par rapport aux affaires du Nord. Le duc de Bedford le sent, et cela fera aussi que les instructions que l'on donnera au duc de Newcastle pour Hanovre, lui lieront plus les mains que par le passé.“

London 27. Februar: „Le chipotage du duc de Newcastle et du baron de Münchhausen a souffert un grand échec …aussi le premier a-t-il condamné avec affectation à un membre du Conseil la démarche de la Russie, ce que je sais de bonne part.“

Ajoutez qu'après la forte saignée qu'il a faite à son trésor d'Hanovre par la somme de cinq millions d'écus qu'il a avancés aux Saxons du temps de la dernière guerre passée et dont il n'a su se faire payer jusqu'à présent, il ne sera pas aisément à disposer d'en tirer encore pour l'amour de la Russie.

Au reste, je suis dans l'attente d'apprendre de vous l'impression que la déclaration dont je vous ai chargé par ma dépêche précédente,1 aura faite sur le ministère anglais, et ce qu'ils ont répondu à l'ambassadeur de France, quand il leur a fait les mêmes insinuations de la part de sa cour.

Federic.

Nach dem Concept.


4177. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 10 mars 1750.

J'ai reçu votre dépêche du 21 de février dernier, et je n'ai cette fois-ci qu'à vous renvoyer à mes précédents ordres, me trouvant jusqu'à présent encore toujours dans l'attente que vous m'informiez de l'impression qu'aura faite sur la cour de Russie la réponse donnée par le ministère de Suède au dernier mémoire du sieur de Panin, et que vous me rapportiez quel effet a opéré sur ladite cour la déclaration que vous avez dû lui faire de ma part.2

Quand, au reste, vous êtes de l'opinion qu'il se pourrait que le chancelier Bestushew conçût l'idée de tâcher de disposer le Grand-Duc à céder, dès à présent même, ses droits sur les duchés de Sleswig et de Holstein à la couronne de Danemark, dans l'intention de détacher par ce moyen le Danemark de la Suède et de l'attirer dans ses vues, je suis persuadé que, si la pensée pouvait réellement en naître au comte Bestushew, il ne réussirait pas, pour plus d'une raison, auprès du Grand-Duc, à la lui faire agréer. Quoi qu'il en soit, vous auriez mieux fait de ne communiquer qu'à moi seul immédiatement votre appréhension à cet égard, et je vous défends très expressément de n'en faire plus aucune mention à âme qui vive, pour ne pas donner vous-même des



1 Vergl. S. 279.

2 Vergl. S. 278.