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surpris lorsque le comte Brühl lui en a dit le contenu. Il a prétendu l'ignorer parfaitement, assurant qu'on lui avait envoyé la lettre, sans l'instruire de son contenu, pour la donner à lui, comte Brühl; mais qu'il aurait soin de donner d'autres idées à sa cour, ayant toujours regardé l'agrandissement de la famille de Czartoryski comme une chose qui devait faire plaisir à la Russie. Je ne comprends rien à ceci; cependant, je me souviens d'avoir entendu par hasard à Varsovie du comte [Michel] Bestushew que, tant ami qu'il était des Czartoryski, il ne pouvait approuver les idées ambitieuses de cette famille, et peut-être ses rapports ont occasionné cette lettre.“

que vous y apparaissiez en aucune façon, pour causer bien d'embarras à la grande famille en Pologne. Ce que je remets cependant à votre considération.

Federic.

Nach dem Concept.


4182. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 14 mars 1750.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait à la date de 24 du février dernier. Dans la situation où sont actuellement les affaires du Nord, c'est principalement de vous que j'attends à présent les nouvelles qui doivent me mettre à même à vous donner des instructions ultérieures; aussi suis-je assez curieux d'apprendre le parti que la cour de Russie prendra par rapport à la réponse qu'on a donnée au sieur Panin, et quelle impression la déclaration que vous êtes chargé de faire, à la cour où vous êtes, relativement à ladite réponse, aura faite sur elle.

Au reste, j'attribue la façon indécente dont le sieur Guy Dickens s'énonce à l'égard de la Suède, plutôt à la passion personnelle qu'il a contre les Suédois, et à son humeur emportée et fougueuse, que de croire que sa cour y entre pour quelque chose et qu'il agisse en conformité de ses instructions.

Federic.

Nach dem Concept.


4183. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 14 mars 1750.

J'ai été satisfait de la relation que vous m'avez faite du 2 de ce mois et en particulier du post-scriptum que vous y avez joint. La bonne disposition où la France est à mon égard, et de soutenir la Suède contre l'oppression de la Russie, m'a fait surtout beaucoup de plaisir, et j'attendrai de quelle façon le comte Tyrconnell s'expliquera envers moi, quand il sera arrivé. En attendant, je continue encore d'espérer que, malgré la rage décidée du chancelier Bestushew contre