<297> avoir l'occasion de découvrir beaucoup de souterrains par rapport aux procédés des cours de Vienne et de Londres auprès de celle de Russie, si ledit sieur de Cheusses fût bien instruit de s'orienter là dessus. Aussi en devez-vous faire des insinuations à M. Lemaire, pour voir s'il voudra faire usage de cet avis.

Federic.

Nach dem Concept.


4190. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 17 mars 1750.

Je viens de recevoir à la fois vos dépêches du 3 et du 6 de ce mois. J'applaudis fort à la résolution que la cour de Suède a prise de cultiver soigneusement les bonnes dispositions où se trouve celle de Danemark à son égard; aussi mes lettres de Copenhague m'ont confirmé, à ma satisfaction sensible, que ces dispositions sont telles qu'on ne saurait les souhaiter meilleures.

La nouvelle de l'Orient qu'on prétend avoir eue, relativement au motif de la déposition du dernier Grand-Visir,1 me paraît apocryphe, au moins outrée; mais à l'occasion de celles qu'on a eues des frontières de la Finlande, savoir que tout y était tranquille et qu'on n'y remarquait aucun mouvement entre les troupes russes, je dois vous faire remarquer qu'il faut consulter à ce sujet les considérations militaires, en conséquence desquelles les troupes russes n'y sauront remuer que dans le mois de mai ou de juin, quand la saison leur permettra de se mouvoir, ainsi qu'on ne saura point compter sur cette tranquillité apparente.

Federic.

Nach dem Concept.


4191. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 17 mars 1750.

Vos dépêches du 3 et du 6 de ce mois me sont bien parvenues. La nouvelle que vous me marquez à l'égard de la faveur que la réduction des intérêts a reprise,2 de façon que vous la regardez comme une affaire faite, m'a bien surpris; cependant je crois avoir heu de douter encore que ceux qui sont hors de la domination de la Grande-Bretagne et qui sont intéressés dans cette affaire par rapport aux capitaux qu'ils y ont placés, se voudront accommoder à cette réduction, quand même ceux du pays anglais y voudraient souscrire, article sur lequel je voudrais bien que vous m'éclaircissiez.



1 Vergl. S. 245. Nach Rohd's Bericht vom 6. März wollte man in Stockholm wissen, dass die Gleichgültigkeit des Grossveziers Abdullah gegen die nordischen Angelegenheiten die Ursache seines Sturzes gewesen sei.

2 Vergl. S. 256. 303.