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3777. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ LE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 29 juillet 1749.

Monsieur le Marquis de Valory. J'ai bien voulu vous donner une nouvelle marque de la confiance particulière que j'ai mise en vous, en vous communiquant la copie ci-close d'une pièce assez intéressante qui m'est tombée en mains, mais dont il est de la dernière conséquence que vous soyez en garde que vous usiez du plus religieux secret, et que vous n'en touchiez mot à âme qui vive à Berlin, pas même à mon ministre, le comte de Podewils.

Nous pourrez bien envoyer cette pièce à votre cour, mais la prudence demande, et je l'exige de vous, que vous ne l'envoyiez absolument pas autrement que lorsque vous aurez trouvé une occasion où vous pourrez le faire en toute sûreté et où vous n'aurez aucunement à risquer par rapport au secret, en quoi je me fie sur votre discrétion. Cependant vous pourriez bien marquer, en attendant, à M. le marquis de Puyzieulx que je venais de vous communiquer encore une pièce qui m'était parvenue par un canal très sûr et qui confirmait les premières nouvelles que vous aviez mandées, par le courrier que vous aviez envoyé en dernier lieu,1 mais que vous étiez obligé de garder encore cette pièce auprès de vous jusqu'à ce que vous sachiez trouver quelque occasion pour l'envoyer en toute sûreté à votre cour. Et sur ce, je prie Dieu

Federic.

An die Römische Kaiserin.

Berlin, 28. Juli 1749.

Die seit wenigen Tagen, nach meinem am 22. dieses an Grafen von Ulfeld erlassenen Schreiben, an dem schwedischen Minister bemerkte besondere Activität beginnt sich aufzudecken, indem mir der russische Minister gestern dem hergebrachten Vertrauen zu Folge eröffnet hat, dass die russische Kaiserin den Entschluss gefasset habe, in Schweden declariren zu lassen, welchergestalt sie ein Corps d'armée nach Schwedisch-Finnland aufbrechen zu lassen in Bereitschaft stehe, welches für baar Geld leben, die schärfste Mannszucht halten und zur Maintenirung der Freiheit der schwedischen Nation, so bei dem über kurz oder lang erfolgeten Ableben des jetzigen Königs in Schweden betroffen zu werden Gefahr liefe, allda einquartiret bleiben solle. Gross hat keine Ordre, gegen den hiesigen Hof davon einigen Gebrauch zu machen. Vermuthlich aber hat Wulfwenstjerna und dessen Anhang schon davon Licht und ist sonder Zweifel dieserhalb gestern nach Potsdam zum Könige berufen worden. Hier lässet man, wenigstens bis nun zu, keine Unruhe merken, es kann aber ohnmöglich lange verborgen bleiben, was man für Massregeln zu




1 Vergl. S. 25.