<314> plus d'en être bien instruit que de tout le reste. Je dois vous dire encore qu'outre ce que le sieur de Goltz m'a mandé relativement à l'ordre qui a été donné à ces quatre régiments d'infanterie qui étaient aux environs de Pétersbourg, d'aller joindre incessamment les troupes russes en Finlande, et au transport qu'on a fait là d'un train de pièces de canons de campagne, j'ai vu des lettres de Pétersbourg de fort bonne main qui marquent qu'on avait joint audit train d'artillerie encore de la grosse artillerie et qu'on travaillait à équiper la flotte, pour la faire sortir, dès que la saison le permettra.

Federic.

Nach dem Concept.


4212. AU CONSEILLER PRIVÉ DE CAGNONY A MADRID.

Potsdam, 28 mars 1750.

J'ai reçu votre dépêche du 2 de ce mois, et c'est avec satisfaction que j'en ai appris que vous avez à la fin rompu la glace, en commençant à vous éclaircir avec le ministre1 sur ce qui fait le sujet principal de votre commission. Le meilleur conseil que je saurais vous fournir à présent, est que vous ne devez pas vous borner à parler seul aux ministres, mais que vous devez tâcher maintenant à gagner quelqu'un de leurs commis qui possède leur confiance, pour qu'il leur fasse goûter vos propositions et s'emploie adroitement pour vous. J'ai tout lieu d'être persuadé que par cette voie vous gagnerez en peu de temps bien plus de chemin que si vous continuez à vous borner aux seuls pourparlers avec les ministres mêmes. Au surplus, je dois vous avertir qu'il sera nécessaire que vous chiffriez désormais vos dépêches sur des affaires intéressantes d'un bout à l'autre et sans y mettre des passages en clair et non chiffrés, parceque je viens de m'apercevoir qu'on ouvre les dépêches que vous me faites, ainsi que vous aurez raison de prendre vos mesures là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


4213. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.

Potsdam, 28 mars 1750.

C'est avec une satisfaction particulière que j'ai appris, par la dépêche que vous m'avez faite le 20 de ce mois, la manière dont la cour de Danemark a envisagé les déclarations que mes ministres ont faites à Pétersbourg, à Vienne et à Londres, et ma satisfaction a été d'autant plus entière que j'ai vu que les ministres de Danemark sont instruits de faire des déclarations conformes aux miennes aux cours mentionnées, dont je ne saurai que me promettre un bon effet, à



1 Carvajal.