<334> hommes1 que nous sommes obligés de fournir à la Suède en conformité de notre traité, mais que la Suède serait obligée de nous renvoyer, dès que nous en aurions besoin pour notre propre défense, nous a fait venir l'idée2 s'il ne valait pas mieux que nous donnions, une fois pour toutes, un corps de troupes auxiliaires à la Suède de 6,000, qu'elle garderait pendant tout le cours de la guerre, et que nous nous servions alors de ce que nous avons de troupes pour notre défense.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei. Das Concept „Réponse à la Suède“ eigenhändig.


4243. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 13 avril 1750.

Je vous adresse ci-clos la réponse que je viens de faire au marquis de Valory à la lettre que vous m'avez envoyée de sa part, et vous en communique la copie, afin que vous puissiez vous expliquer en conformité envers le baron de Scheffer, quand il vous parlera sur ce qui fait le sujet de son voyage, pendant que vous observerez partout ailleurs un secret impénétrable sur cette affaire. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


4244. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 13 avril 1750.

Monsieur le Marquis de Valory. La proposition que vous me faites par votre lettre du 11 de ce mois, est la même que vous m'avez faite déjà deux ou trois fois. Vous savez que je vous ai répondu alors que de notre côté nous serions exacts à remplir tous les engagements que nous avons avec la Suède; mais comme nous sommes d'ailleurs très sûrs d'être attaqués par la Russie, aussitôt que nous donnerons nos auxiliaires à la Suède, le projet de notre concert ne se réduira qu'à défendre chacun de son côté ses provinces et ses États.

Si l'on pouvait arranger les choses selon son bon plaisir, le préalable de la guerre qu'on aurait à soutenir contre la Russie, serait d'avoir une flotte supérieure à celle de cette puissance, par le moyen de laquelle la Suède pût aussi se procurer une supériorité sur ses ennemis. Vous savez d'ailleurs toutes les raisons que je vous ai déduites, qui me mettent hors d'état de rien entreprendre contre cette puissance, tant que nous ne pouvons avoir une supériorité sur mer. Il n'est pas inutile de vous faire faire encore une réflexion par rapport à la position



1 Der Schluss lautet in dem eigenhändigen Concepte: „NB. La proposition de changer les auxiliaires de 9 à 6,000 hommes.“

2 Vergl. S. 320.