<340> pourvu des instructions de votre cour pour qu'il ne me reste rien à y ajouter, de sorte que tout ce que je pourrais faire encore, serait de le charger d'une lettre pour ma sœur, la princesse royale de Suède.

Federic.

Nach dem Concept.


4253. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 17 avril 1750.

Monsieur le Marquis de Valory. Le hasard ayant fait tomber entre mes mains une dépêche assez curieuse que M. de Puebla a faite en chiffres à sa cour, et qui me confirme dans l'opinion où je suis que les deux cours impériales sont bien intriguées des étroites liaisons qui règnent heureusement entre la France et moi, je n'ai pu m'empêcher de vous en communiquer la copie que vous trouverez ci-jointe. Vous jugerez cependant vous-même de quelle importance il me doit être que vous m'en gardiez le secret le plus absolu et que vous n'en fassiez apercevoir rien à qui que ce soit, puisque le moindre soupçon qu'on aurait de ce que vous étiez informé du contenu de la pièce, me ruinerait absolument le canal par où je l'ai eue. Je connais trop votre amitié pour moi pour que je ne dusse pas pleinement me rassurer là-dessus; aussi, si vous croyez nécessaire de me faire quelque réponse à ce sujet, je vous demande que vous me la fassiez de votre propre main.

Federic.

Copie d'une lettre que M. de Puebla écrit à sa cour.

MM. de Valory et Tyrconnell partirent samedi1 pour Potsdam et en revinrent mardi, sans que depuis ce temps-là on soit devenu plus savant sur le sujet de leur voyage. En revanche, l'officier dont j'ai annoncé en son temps l'arrivée, nommé La Touche, aura occasion de déployer ses talents auprès du Roi, qui l'a appelé à Potsdam, où il s'est actuellement rendu. B est impossible jusqu'ici de déterrer si réellement la convention dont j'ai parlé l'ordinaire passé selon les notions du ministre de Pétersbourg, et qui doit avoir été faite entre la France et la Prusse,2 existe. On voit seulement que les ministres de cabinet, ceux de France et de Suède continuent à se témoigner beaucoup de confiance, sans pouvoir pénétrer au vrai ce qui peut être le véritable objet des peines qu'ils se donnent. Les dernières lettres de Paris et de la Haye marquent que le roi de Prusse était sur le point de faire une déclaration très forte à la cour de Pétersbourg, sans qu'aucune de ces lettres dise en quoi elle devrait consister, raison qui a engagé M. Bülow à sonder M. de Podewils sur cette matière, qui doit lui avoir répondu qu'il était vrai que le sieur Warendorff était chargé de faire




1 4. April. Vergl. S. 328 Anm. 2.

2 Vergl. S. 331.