<345>ment des affaires étrangères de faire des insinuations au ministre Schulin relativement aux démonstrations guerrières de la Russie, ce qu'il a cependant différé de faire, sur les avis des ministres de France et de Suède, je me vois obligé de vous dire que je sais bon gré audit sieur de Voss de ce qu'il n'a pas exécuté ces ordres, et que je ne saurais point approuver que ledit département charge à mon insu mes ministres aux cours étrangères de faire de pareilles insinuations.

Aussi mon intention est-elle que, dans le moment critique où sont à présent les affaires publiques, le département des affaires étrangères doit s'appliquer principalement à bien instruire mes ministres aux cours étrangères sur ce qui se passe aux différentes cours, afin qu'ils soient instruits de la connexion des affaires générales et qu'ils soient par là à même d'observer judicieusement tout ce qui se passe aux cours où ils résident. Mais aussi souvent que le département croit être nécessaire pour le bien de mon service de donner quelque ordre, il faut absolument qu'il m'en fasse préalablement son rapport et qu'il n'ordonne point auxdits ministres de faire soit déclarations soit insinuations, sans avoir mon agrément exprès là-dessus. Je trouve cette précaution d'autant plus nécessaire, puisque, sans compter d'autres inconvénients qui en sauraient résulter, quand je ne suis pas exactement informé des ce que mesdits ministres déclarent et insinuent, je ne veux pas que la France doive nous reprocher que ceux-ci ne font que de verser de l'huile au feu et d'embrouiller les affaires. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


4262. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 20 avril 1750.

J'ai été bien fâché d'apprendre, par le rapport que vous venez de me faire, la mort subite du sieur de Schulin, perte qui ne saurait que faire bien de la peine à toutes les honnêtes gens dans le temps où nous sommes.

Comme j'arriverai mercredi1 qui vient à Berlin, pour donner les audiences aux ministres de France, je vous ferai avertir, dès que je serai dans ma chambre, où alors les deux ministres de France pourront entrer l'un après l'autre pour avoir leurs audiences. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


4263. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 20 avril 1750.

Monsieur le Marquis de Valory. J'ai reçu la lettre que vous m'avez faite du 18 sur différents sujets. Pour ce qui regarde l'obser-



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