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4271. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 25 avril 1750.

Les nouvelles que vous me mandez par votre rapport du 7 de ce mois, m'ont été tout-à-fait agréables; je souhaite seulement qu'elles puissent toujours continuer à se soutenir sur le même pied, ne désirant rien davantage si ce n'est que la tranquillité dans le Nord y règne sans interruption.

Mais comme une sage défiance est en effet la meilleure mère de la sûreté, je ne saurais assez vous recommander de ne point vous endormir aux apparences, mais de donner toute votre attention aux affaires telles qu'elles sont en elles-mêmes, et d'avoir sans relâche les yeux bien ouverts sur tout ce qui se fait à la cour où vous êtes.

Federic.

Nach dem Concept.


4272. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 25 avril 1750.

La dépêche que vous m'avez faite du 15 de ce mois, m'a été rendue. Nos lettres de Russie continuent à nous marquer que jusqu'à présent tout y était encore tranquille et qu'on ne remarquait aucun arrangement qui saurait dénoter quelque dessein extraordinaire, ainsi que je crois devoir présumer que les inquiétudes que le chancelier Ulfeld a paru marquer sur le parti que la Russie prendra, ne sont qu'un jeu pour intimider la Suède, afin qu'elle se prête à ce qu'on exige d'elle. J'avoue cependant qu'il est difficile de pénétrer ce que des gens aussi déraisonnables et bizarres que le chancelier de Russie et sa clique peuvent penser. En attendant, il est avéré que les deux cours impériales sont bien inquiètes sur la bonne et étroite intelligence qui règne entre la France, moi et la Suède, et qu'elles appréhendent que ce ne soit nous qui leur porteront quelque coup.

Federic.

Nach dem Concept.


4273. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 25 avril 1750.

Vos rapports du 14 de ce mois me sont bien entrés, et je ne saurais point vous cacher que les mesures que les Suédois ont prises en Finlande, ne me paraissent être point suffisantes pour empêcher, en tout cas, les Russes d'y mettre le pied, s'ils s'étaient proposé d'y pénétrer. La raison qu'ils allèguent en Suède pour laquelle ils ne sauraient se mettre sur une meilleure défensive dans cette province, n'est non plus