<356>

4275. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 27 avril 1750.

Monsieur le Marquis de Valory. J'ai bien reçu votre lettre du 24 de ce mois;1 je reconnais avec plaisir votre zèle et votre attachement pour moi dans la manière dont vous ressentez les témoignages de ma bienveillance et de mon amitié. Soyez persuadé que je saisirai toujours avec la plus grande satisfaction les occasions de vous en renouveler les assurances; ce sera m'obliger que de les faire naître; je serai toujours charmé de vous donner des marques de l'estime particulière que vos qualités personnelles et la façon dont vous avez rempli les fonctions de votre ministère, vous ont si bien méritée de ma part.

Federic.

Nach dem Concept.


4276. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 27 avril 1750.

Ayant trouvé bon d'agréer à la charge de conseiller et directeur de la chancellerie de Neufchâtel, qui vient de vaquer par la mort du sieur Montmolin, le nommé David Huguenin, sur le mémoire ci-clos qu'il vient de m'envoyer et sur l'éloge que le sieur Andrié m'a fait par rapport aux bonnes qualités de ce sujet, ma volonté est que vous devez faire expédier en conséquence ce qu'il faut, à ma signature.

Je vous adresse d'ailleurs ce que le sieur de Torck2 à Unna vient de me mander au sujet des mouvements secrets de la cour de Vienne pour faire élire coadjuteur de Münster un des princes de la Reine-Impératrice. Comme il m'importe extrêmement que ladite cour échoue dans ce dessein, afin de ne pas se nicher là quelque part, vous devez au plus tôt bien instruire le sieur de Torck sur la manière dont il doit se conduire dans cette affaire importante et lui témoigner en même temps combien je suis sensible à la bonne volonté qu'il me marque à cet égard. Au surplus, vous observerez bien de lui faire parvenir la réponse qu'il aura, par des voies bien sûres, pour que le secret ne soit point risqué et que d'ailleurs toute l'affaire soit si bien ménagée que rien n'en saurait transpirer ni que les ministres impériaux et saxon à Berlin n'en sauraient soupçonner quelque chose. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



1 Dankschreiben für das dem Marquis Valory überreichte Abschiedsgeschenk.

2 Vergl. Bd. VI, 307.