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trois ont insisté sur leur redressement préalable, et la demande pour le Danemark a été déclinée pour cette fois.“

de Schulin, un plein-pouvoir où on lui donne carte blanche pour sa négociation, et qu'il a déclaré en conséquence au sieur Schulin qu'on n'avait qu'à parler et que sa cour accorderait tout ce qu'on pourrait raisonnablement demander. Il s'en est expliqué dans le même sens au roi de Danemark dans une audience particulière qu'il lui a demandée tout exprès, et quoiqu'on ait voulu m'assurer que, malgré toutes ces offres éblouissantes, la cour de Danemark préférait de renouveler son traité de subsides avec la France, j'avoue cependant que je ne suis pas hors de toute appréhension que l'Angleterre ne l'emporte sur celle-ci.

Enfin, les affaires du Nord se trouvent, au moment qu'il est, dans une aussi grande fermentation et à un point tellement critique qu'il faut qu'un temps de quinze jours ou de trois semaines nous développe clairement le fond des vrais intentions des deux cours impériales et de celle de Londres relativement à ces affaires, et si la paix s'y conservera cette année-ci ou non. Car, si la Russie persiste de vouloir faire entrer des troupes dans la Finlande suédoise, la guerre en sera inévitable, au lieu que, si elle n'exige de la Suède qu'une déclaration de la part du Prince, successeur à la couronne, que lorsqu'il sera vis-à-vis de monter au trône, il ne voudra donner les mains à aucun changement de gouvernement, le repos du Nord se pourra conserver encore.

Federic.

Nach dem Concept.


3786. AU SECRÉTAIRE DIESTEL A COPENHAGUE.

Potsdam, 2 août 1749.

J'ai reçu votre rapport du 25 de juillet dernier, et c'est avec beaucoup d'impatience que j'attends celui que vous me ferez sur la réponse définitive qui aura été donnée, là où vous êtes, aux ministres de France et de Suède; car je ne saurais vous cacher qu'il me naît diverses appréhensions sur ce que le sieur de Schulin n'a point d'abord fait ouverture au ministre de France du résultat en question du Conseil danois, mais qu'il l'a appointé à cet égard pour quelques jours après à sa maison de campagne.

Les autres circonstances, d'ailleurs, que vous me touchez par votre susdit rapport, savoir les nouvelles attentions qu'on témoignait au ministre de Russie, et que la Reine a recommencé a paraître en public au même jour que le Conseil danois s'est décidé sur l'affaire de la négociation entamée avec la Suède, ces circonstances, dis-je, quoique peu importantes et presque indifférentes en elles-mêmes, ne me parraissent aucunement de bonne augure pour en pouvoir inférer une heureuse issue de cette négociation.

Federic.

Nach dem Concept.