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une déclaration telle qu'on l'avait arrêtée dans ce projet. M. Lemaire en a proposé un autre, savoir que les alliés de la Suède garantiraient à la Russie que le Prince-Successeur n'entreprendrait rien d'illégal, c'est-à-dire sans le consentement des États, contre la forme présente du gouvernement, ce qui, au terme d'illégal près, est conforme au projet du comte de Lynar.“1

vient de faire de la garantie en question, étant à souhaiter qu'on en puisse convenir. C'est au surplus avec quelque impatience que je désire d'apprendre que l'échange de la ratification2 du traité entre le Danemark et le Prince-Successeur fût faite, et que cette importante affaire se trouvât par là être conduite à une heureuse fin.

Federic.

Nach dem Concept.


4350. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A VARSOVIE.

Königsberg, 13 juin 1750.

Votre dépêche du 30 de mai dernier m'est bien entrée. Je comprends parfaitement l'embarras où vous devez être par rapport à la situation présente où les affaires en sont là où vous êtes. Vous comprendrez à votre tour qu'il m'est impossible de vous fournir des instructions ultérieures sur des affaires qui sont tellement sujettes à changer, à tout moment, de face, ainsi qu'il ne me reste que de vous laisser faire selon que vous l'entendez et de me reposer sur votre dextérité.

Au surplus, la grande désunion qui règne entre les Polonais, vous fournira assez d'occasions de former un parti qui s'opposera aux vues de la cour; mais il faudra que vous vous y preniez avec bien de la prudence, pour ne pas vous exposer mal à propos. Il est à croire, au reste, que vous et l'ambassadeur de France tirerez un bon parti du palatin de Rava,3 et que vous, en votre particulier, serez peut-être par là à même de ménager bien des dépenses que sans cela vous auriez été obligé de faire.

Federic.

Nach dem Concept.


4351. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A COMPIÈGNE.

Königsberg, [13] juin 1750.

J'ai été charmé d'apprendre la façon sage et solide dont le marquis de Puyzieulx s'est expliqué envers vous par rapport aux affaires du Nord, en conséquence de la relation que vous m'en avez faite à la date du 29 du mois passé. Il serait à souhaiter qu'on osât se fier aux sincérations que la cour de Vienne fait faire par ses ministres relativement à ses vues pacifiques; mais autant que j'ai compris par tout ce



1 Vergl. S. 388.

2 Vergl. S. 389.

3 Jablonowski. Vergl. Ed. V, 562.