<398> qui me revient à cet égard, son système, tout comme celui de la cour d'Angleterre, est d'empêcher qu'il n'éclate des troubles, dans le moment présent, dans le Nord, mais de ne point les apaiser tout-à-fait et entretenir plutôt quelque petit feu sous les cendres, afin de le souffler quand ils le trouveront de leur convenance, pour se prévaloir des forces de la Russie, quand le temps de le faire leur paraîtra être venu.

Federic.

Nach dem Concept. Das Datum ergiebt die Antwort, Compîègne 2. Juli.


4352. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.

Königsberg, [13] juin 1750.

J'ai été bien aise d'apprendre votre arrivée à Hanovre par la relation que vous m'avez faite du 4 de ce mois. La façon dont vous envisagez les affaires du Nord, est tout-à-fait juste, et je suis dans la ferme persuasion que, bien que les cours de Londres et de Vienne ne voudraient pas qu'il éclatât dans le moment présent un feu de guerre dans le Nord, elles ne voudraient pas tout-à-fait écarter les sujets qui en sauraient faire naître, mais laisser plutôt quelque petit feu sous les cendres, afin de le souffler quand le moment favorable de le faire leur paraîtra être venu. Au surplus, vous saluerez de ma part le marquis de Valory, en lui témoignant la satisfaction que j'avais qu'il avait su si bien s'insinuer dans l'esprit du roi d'Angleterre; que je le priais de ne point oublier de parler souvent à ce Prince sur les campagnes de la guerre de la succession de l'Espagne et surtout de l'entretenir sur la bataille d'Oudenarde, tout comme il avait entretenu feu mon père de celle de Malplaquet.

Federic.

Nach dem Concept. Das Datum aus der chiffrirten Ausfertigung.


4353. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A VARSOVIE.

Voss berichtet, Warschau 3. Mai: „Le palatin de Belcz,1 au heu qu'avant quelques jours il regardait la manœuvre contre la Diète comme un ouvrage contre Dieu, le Roi et la patrie, tâche de nous faire remarquer à présent qu'il se chargerait bien de la commission, à condition que, par des pièces sonnantes, nous le mettions en état de pouvoir faire élire des Nonces dont pour le moment de la Diète il était sûr. Jusqu'ici il n'est pas

Königsberg, 15 juin 1750.

J'ai trouvé assez singulier le récit que vous m'avez fait dans votre relation du 3 de ce mois au sujet du palatin de Belcz, et je suis assez curieux d'apprendre le dénouement de l'histoire, et s'il est revenu auprès du ministre de France, avant que d'avoir quitté Varsovie.



1 Graf Anton Potocki, vergl. S. 387. 395.