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Comme l'affaire de la dernière émotion du peuple à Paris me paraît digne de quelque attention, vous me ferez plaisir de m'en faire un récit circonstancié des causes qui l'ont produite, des circonstances qui l'ont accompagnée, et de la façon dont elle a été apaisée.

Le plan du contrôleur général des finances de France, pour tirer le clergé aux mêmes charges que les autres peuples de ce royaume, me paraît également juste et bien pensé, et je souhaiterais avec empressement qu'il soit exécuté ; aussi ma volonté est que, si vous êtes à même d'y contribuer par de certaines insinuations, vous ne devez nullement négliger de le faire, mais plutôt le soutenir au possible. Comme il n'y a point de nouveauté là-dedans, et qu'effectivement la Reine-Impératrice a fait la même chose dans tous ses pays héréditaires, il me semble que le clergé de France dût bien s'assujettir à la même chose envers un Roi très chrétien, que celui de ladite Reine-Impératrice a été obligé de le faire.

Federic.

Nach dem Concept.


4356. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Königsberg, 15 juin 1750.

J'ai reçu votre dépêche du 29 du mois passé. La résolution qu'on a prise dans le Sénat de Suède de ne laisser point passer le chevalier de La Touche en Finlande,1 a de quoi m'en étonner, et vous pouvez bien insinuer de ma part au comte Tessin que je ne la trouvais point bien digérée, qu'il fallait absolument que la France en fût choquée, et que, si moi j'étais dans le cas que j'avais des troupes en campagne contre la Russie, je n'hésiterais pas un moment de faire voir toutes mes dispositions et mes arrangements à celui qui me fût envoyé de la part d'une puissance alliée, et dont surtout j'attendais d'être secouru en cas de rupture.

Federic.

Nach dem Concept.


4357. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Warendorff berichtet, Petersburg 19. Mai: „L'on ne fait pas, ici les moindres préparatifs qui puissent indiquer quelque expédition prochaine. Tout est au contraire fort tranquille, de sorte que je ne saurais regarder les menaces que la cour de Vienne continue de faire et l'opposition du langage des comtes d'Ulfeld et Bernes que comme un concert formé d'intimider et de rassurer en même temps les Suédois 2

Potsdam, 22. Juni 1750.

Es haben Se. Königl. Majestät befohlen, vop Höchstderoselben wegen an Ew. Excellenz zu melden, dass, woferne dem Grafen Tyrconnell diejenigen Passages aus denen dechiffrirten Dépêches des p. Warendorff's vom 19. und 30. des ver-



1 Vergl. S. 389.

2 Vergl. S. 354.