<408> déclarations vigoureuses du Danemark, et que tout ce qu'on pourra attendre de cette couronne, sera qu'elle voudra rester neutre. Vous ne manquerez pas de continuer d'en parler à l'abbé Lemaire, pour savoir de lui s'il est d'opinion qu'on pourra tirer plus grand parti du Danemark, ou bien s'il pense comme moi à cet égard, et vous me ferez immédiatement votre rapport de la réponse que vous en aurez reçue.

Federic.

Nach dem Concept.


4365. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.

Potsdam, [25] juin 1750.

La relation que vous m'avez faite du 21 de ce mois, m'a été bien rendue. Mes lettres de Pétersbourg m'apprennent que la nouvelle proposition que la France a faite à la cour d'Angleterre pour pacifier les différends entre la Suède et la Russie et que la cour de Londres doit avoir extrêmement goûtée,1 a été rejetée du chancelier Bestushew, tout comme les autres relatives à la conservation de la tranquillité du Nord.

Bien que cette nouvelle donne des soupçons que la cour de Londres ne charrie pas tout-à-fait droit et qu'elle s'entende sous main avec celle de Russie, pour que celle-ci ne se prête point à quelque proposition tendante au maintien de la paix dans le Nord, il se peut être néanmoins aussi que les Anglais ne peuvent pas arrêter la Russie autant qu'ils voudraient, le chancelier Bestushew étant un homme extrêmement capricieux et bien difficile à traiter. Tout ceci se développera plus clair, quand on verra de quelle manière les Anglais auront envisagé le refus dudit Chancelier de la proposition ci-dessus mentionnée.

Federic.

Nach dem Concept. Das' Datum aus der chiffrirten Ausfertigung.


4366. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS.

Warendorff berichtet, Petersburg 9. Juni: „Après avoir été mis, à la fin, dans l'activité de mon ministère,2 je n'aurai rien de plus pressé que de m'acquitter de la commission dont Votre Majesté m'a chargé3 … Je sais d'ailleurs de très bonne main que le chancelier Bestushew s'est extrêmement gendarmé des insinuations que Votre Majesté a fait faire sur ce sujet au sieur Gross à Berlin,

Potsdam, 25 juin 1750.

Le sieur Warendorff ayant marqué par la dernière dépêche qui nous est venue de sa part combien le chancelier Bestushew s'est gendarmé des insinuations qui ont été faites par vous au sieur Gross, et qu'il a d'ailleurs rejeté la



1 Vergl. S. 377.

2 Vergl. S. 378

3 Vergl. S. 278.