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entendre au comte Lynar qu'on renforcerait l'armée de Finlande à 60,000 hommes, et il lui a fait voir, pour l'en convaincre, une liste des régiments qui s'y trouvent et qui doivent encore s'y rendre … Le comte Lynar a employé vainement toute son éloquence pour fléchir le Chancelier. Il est allé jusqu'à lui dire qu'il pourrait bien se repentir un jour de n'avoir pas écouté des offres aussi favorables que celles qu'il venait de lui faire, qu'il devait en profiter maintenant en sage politique et faire réflexion sur l'incercitude des événements de l'avenir, où il ne trouverait peut-être plus la même facilité. Sur quoi le Chancelier a répliqué qu'il se trouvait muni d'un ordre signé de la main propre de l'Impératrice par lequel il était autorisé d'en agir de la sorte qu'il faisait, et qu'ainsi il ne craignait absolument rien. 11 a, au reste, fait au comte Lynar les protestations les plus fortes et les plus solennelles, en lui donnant la main, et en l'assurant, foi d'honnête homme, que, quoiqu'on augmentât le nombre des troupes en Finlande, elles ne passeraient pas cependant la frontière ni à présent ni même le cas de la mort du roi de Suède existant, et il a dit au ministre danois qu'il pouvait hardiment en assurer sa cour.“

Höchstderoselben Namen an Ew. Excellenz zu vermelden, wie Sie vor nöthig fänden, dass Ew. Excellenz dem Herrn Grafen von Tyrconnell von dem Einhalt solcher Dépêche durch Vorlesung des Déchiffrements, insonderheit so viel die Confidences anbeträfe, so der Graf Lynar dem p. Warendorff gemachet, Communication thäten; wie es denn auch gut sein würde, dass aus gedachter Dépêche dem Baron von Chambrier ein detaillirter Extract in einem besondern Rescript gemachet werde.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


4373. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A COMPIEGNE.

Potsdam, 30 juin 1750.

J'ai reçu votre dépêche du 18 de ce mois. Je ne me souviens point de Vous avoir marqué, comme vous dites, par une de mes dépêches antérieures qu'il n'était plus question du projet de la double garantie concertée entre le duc de Newcastle et le marquis de Mirepoix et que, ce projet était également abandonné de part et d'autre, de sorte que si de pareille dépêche vous est parvenue, il faut qu'elle ait été expédiée de mes ministres du département des affaires étrangères.1 Quoi qu'il en soit, l'événement vient de justifier à présent ce que mes ministres ont peut-être conjecturé alors; car mes dernières lettres de Pétersbourg me marquent que, bien que le comte Lynar, par ordre de sa cour, ait de nouveau fait usage auprès du chancelier Bestushew des nouvelles propositions que la cour de France avait fait faire tout récemment au duc de Newcastle pour moyenne* un accommodement entre la Russie



1 Ein Erlass entsprechenden Inhalts ist am 6. Juni während der Reise des Königs nach Preussen aus dem Ministerium an Chambrier ergangen.