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Pour ce qui regarde la copie en question de l'état des dettes de la Steuer, ma grande curiosité n'est point simplement d'avoir tout le détail de ces dettes, mais je trouve nécessaire que vous tâchiez de m'en procurer copie, afin que je sache par là à quoi m'en tenir là-dessus avec la Saxe pour les mesures qu'il faudra que je prenne par rapport aux prétentions qui reviennent encore à mes sujets de ladite Steuer. C'est pourquoi vous y emploierez tout et ferez votre possible afin d'avoir la copie en question bien exacte et détaillée de l'état des dettes saxonnes.

Mon conseiller privé de guerre Eichel aura soin, au reste, au remboursement qui vous sera fait des 100 ducats que vous avez dépensés selon le contenu de votre post-scriptum, et il se concertera à cet égard avec le sieur Splitgerber.

Federic.

P. S.

Potsdam, 9 août 1749.

Ayant aussi vu, par votre dépêche du 5 de ce mois, ce que vous y rapportez au sujet des affaires du Nord, je veux bien vous y dire en réponse que le plus grand service que vous puissiez me rendre pendant la crise présente où en sont lesdites affaires, est que vous me mandiez fidèlement tout ce qui pourra vous en revenir par la suite.

C'est bien au reste un grand indice que la cour de Dresde est entièrement épuisée en fonds d'argent, que cette cour n'ait pu contenter le maréchal de Saxe sur ses prétentions,1 car le comte de Brühl n'aurait sans doute pas laissé que de vider très volontiers même jusques au fond toutes les caisses, seulement pour en être quitte.

Federic.

Nach dem Concept.


3799. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A COMPIÈGNE.

Chambrier berichtet, Compiègne 27. Juli, über eine Unterredung mit Puyzieulx, der ihm u. A. gesagt habe: „La Suède ne saurait faire mieux que de mettre Ses forces dans le meilleur état qu'il lui est possible, et tâcher qu'il ne sorte rien de son intérieur, par les sentiments et la conduite de ses concitoyens, qui donne un motif à la Russie de rompre la glace pour l'exécution de ses projets contre la Suède … J'ai dit [moi, Puyzieulx] clairement et positivement à M. de Yorke que je pénétrais trop bien ce qu'on voudrait que nous fissions, qui est que nous donnassions par écrit que les Suédois ne changeront pas la forme de leur gouvernement, quand le roi de Suède sera mort; que, si nous aurions bien voulu en donner des assurances verbales, 2 pour ôter tout prétexte de

Potsdam, 9 août 1749.

J'ai tout lieu d'applaudir aux sentiments que le marquis de Puyzieulx vous a témoignés relativement aux affaires de la Suède, comme aussi à ceux qu'il a déclarés au colonel Yorke, selon ce que vous m'en avez rapporté dans votre dépêche du 27 du mois dernier de juillet. Comme il m'est revenu de bon lieu que la cour de Dresde, après qu'elle vient d'être refusée de l'Angleterre, à qui elle a fait offrir par son ministre à Londres3 12 à 15,000 hommes de ses troupes



1 Vergl. S. 39.

2 Vergl. Bd. VI, 494. 547.

3 Flemming.