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3800. AU SECRÉTAIRE DIESTEL A COPENHAGUE.

Potsdam, 9 août 1749.

Je ne me suis point attendu à la nouvelle que vous venez de me donner par votre rapport du 2 de ce mois que la signature des traités respectifs entre le Danemark, la France et la Suède n'était pas encore faite; je comptais avec d'autant plus d'assurance qu'on ne différerait pas de procéder incontinent à cette signature, que non seulement le baron de Fleming avait écarté la difficulté qui l'aurait pu suspendre encore, mais que l'abbé Lemaire avait déclaré que, nonobstant que les dernières instructions de sa cour ne lui fussent pas encore arrivées, cela ne l'empêcherait pas qu'il ne signât en même temps que le baron de Fleming. Comme je ne saurais juger avec justesse des causes de ce retardement, j'applaudis fort aux insinuations que vous avez faites au sieur Lemaire à ce sujet, et j'attends à présent avec impatience ce que vous me manderez relativement à cette affaire intéressante.

Federic.

Nach dem Concept.


3801. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 9 août 1749.

J'ai reçu votre rapport du 29 juillet passé. Quelque juste et bonne que soit la déclaration qu'on va faire imprimer en Suède relativement aux bruits qu'on y irait changer la forme du gouvernement, je crains cependant que la Russie ne s'en contente pas et qu'elle ne veuille, demander encore d'autres sûretés. Mais ce que je souhaiterais bien de savoir de vous, c'est si le ministère de Suède, après qu'il est convenu du traité d'alliance avec le Danemark, ne pense pas à envoyer plus de troupes encore dans la Finlande suédoise, pour ne pouvoir être pris là au dépourvu; car il me semble que la prudence exige qu'à proportion que la Russie renforce les troupes qu'elle a dans sa Finlande, la Suède devrait renforcer les siennes, pour être en état de faire tête à ceux qui la voudraient insulter là. Ce que vous ne manquerez pas d'insinuer convenablement au comte de Tessin et au sieur de Rudenschöld, en ajoutant qu'il me semblait que c'était dans le moment présent la chose la plus pressante qu'on devrait faire.

Federic.

Nach dem Concept.


3802. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.

Potsdam, 9 août 1749.

A l'occasion de ce que vous me marquez, dans votre dépêche du 17 du juillet dernier, d'une conférence que milord Hyndford a eue avec