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moindre partie des affaires qui parvient à la connaissance de l'ami en question, et que le Chancelier lui en cache les plus importantes. Au reste, comme l'on pre'tend remarquer en Angleterre certains indices propres à faire soupçonner qu'on y faisait des remises en argent pour Pétersbourg, lesquelles y étaient adressées au marchand Wolff pour en cacher le secret d'autant plus soigneusement, mon intention est que vous vous concertiez avec le baron Hœpken, pour tâcher d'approfondir ce qu'il y peut avoir de vrai à la chose; mais se pouvant qu'il vous serait assez difficile de vous en éclaircir directement, vous n'aurez qu'à prendre garde si la cour de Russie voudra encore faire de nouvelles fanfaronnades, ou bien, aussi, si cette cour exercera de nouvelles libéralités et d'ailleurs extraordinaires. Si l'un ou l'autre arrivait, il en résulterait évidemment que la cour de Russie aurait reçu des remises d'Angleterre, qu'elle en a tiré des subsides et en tire encore actuellement.

Federic.

Nach dem Concept.


3738. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A DRESDE.

Potsdam, 6 juillet 1749.

Il ne me reste rien'à désirer à votre rapport du 1er de ce mois pour comprendre entièrement qu'il faut que l'économie soit tout-à-fait diabolique là où vous êtes, les dettes dont la cour de Saxe est obérée s'accumulant de jour en jour aussi considérablement, pendant que son premier ministre augmente de plus en plus ses biens et se forme un grand établissement en Pologne pour s'y assurer, en certains cas, une bonne retraite.

Si, en attendant, les États de Saxe venaient à accorder de nouvelles sommes à la cour où vous êtes, il faudra que vous tâchiez d'en profiter et que vous prépariez ainsi les matières, afin que mes sujets qui ont encore à prétendre de la Steuer soient contentés, autant que humainement possible, à la prochaine foire de Leipzig, pour alors pouvoir retirer leur argent de ladite Steuer.

Je ne comprends pas jusqu'ici quelles raisons il y peut avoir au séjour du maréchal de Saxe à Dresde, et il faut ou que ce maréchal ait des vues sur la Courlande ou qu'il demande de l'argent, n'étant point possessionné en Pologne.

Federic.

Nach dem Concept.


3739. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 6 juillet 1749.

Le ministère de Suède ne saurait mieux faire qu'en laissant, comme j'ai pu m'en informer par votre rapport du 24 de juin dernier, les