<6> choses in statu quo avec l'Angleterre; car il est suffisamment reconnu que la Suède ne ferait rien avec l'Angleterre par des avances flatteuses à cette dernière, la partialité de son ministère et la trop grande prévention du roi d'Angleterre y mettant obstacle. Je me réfère, au reste, aux avis que je vous fais commmuniquer par cet ordinaire, à la suite de celle-ci, du département des affaires étrangères.

Federic.

Nach dem Concept.


3740. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.

Goltz berichtet, Moskau 16. Juni: Le comte de Woronzow me dit [12 juin] „qu'il était, à la vérité, vrai que la cour d'Angleterre avait fait entendre à celle d'ici, à peu près dans les termes suivants, que, la France s'étant offerte d'apporter tout ce qui dépendrait d'elle au maintien du repos dans le Nord, l'Angleterre ne pouvait se dispenser de concourir au même but et qu'ainsi elle ne saurait pas prendre part aux entreprises qu'on pourrait former pour le troubler, le seul cas excepté d'un changement dans la forme présente du gouvernement de Suède; mais que le Chancelier avait été extrêmement mécontent d'une pareille ouverture et avait fait faire de nouvelles représentations à la cour de Londres, en insistant sur ses premières instances auprès d'elle, en lui insinuant qu'on ne pouvait absolument point faire fond sur les assurances du ministère de Suède; qu'il savait à n'en pouvoir pas douter que Votre Majesté, aussi bien que la France, agissaient de concert pour le favoriser dans son dessein d'introduire dans ce royaume la souveraineté; qu'ainsi, l'Angleterre étant tout autant intéressée que la Russie à s'y opposer efficacement, il fallait dès à présent prendre des mesures de vigueur pour conjurer un orage qui ne manquerait pas, sans cela, de fondre sur elles. Il se peut qu'il y ait des reproches et même des menaces, ajouta-t-il [Woronzow], par rapport au commerce des Anglais dans ce pays-ci. Ledit ami poursuivit à me dire que c'était apparemment cette façon de s'exprimer peu propre à radoucir les esprits qui mettait le ministère britannique dans une sorte d'embarras tant sur la manière de communiquer aux alliés de

Potsdam, 8 juillet 1749.

J'ai été fort satisfait du rapport intéressant que vous venez de me faire en dernier lieu, en date du 16 de juin dernier; aussi n'oublierezvous pas de remercier de ma part celui qui vous y a fourni le sujet. Vous le ferez dans les termes les plus flatteurs pour lui que vous sauriez imaginer, en l'assurant d'ailleurs de toute ma reconnaissance.

Pour ce qui me regarde, je souhaiterais toujours beaucoup que l'ami important tâchât de se lier de plus en plus avec les deux frères Rasumowski, le véritable service de la souveraine en dépendant, et la conservation même de l'ami important l'exigeant indispensablement. C'est pourquoi, aussi, vous n'omettrez rien de ce qui pourrait faire résoudre et animer l'ami important à se lier de plus en plus avec les Rasumowski et à faire partie avec eux.

Au surplus, vous pouvez assurer très positivement l'ami important qu'en cas de mort du roi de Suède il ne se passerait rien dans ce royaume qui pourrait donner avec fondement au chancelier Bestushew quelque prise contre la Suède, et que sûrement le Chancelier ne trouverait pas une seule