<79> des sciences1 d'épouser leur querelle et de se rendre par là favorable le grand-veneur. Mais quelle que soit l'issue de cette brouillerie, j'estime cependant que, si le Chancelier n'en est pas culbuté, il en perdra au moins la grande confiance dont sa souveraine l'a honoré jusqu'ici et qu'il ne la regagnera peut-être jamais au point qu'il l'a eue.

Federic.

Nach dem Concept.


3850. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 1er septembre 1749.

La dépêche que vous m'avez faite du 20 du mois passé m'est bien parvenue. Mes lettres de Russie continuent à m'assurer que jusqu'ici le roi d'Angleterre n'avait point accordé de subsides, et que la nouvelle que le comte Tschernyschew avait commencé à en toucher une partie, était prématurée. Ces lettres m'assurent d'ailleurs qu'il était constaté que le sieur Panin, ministre de Russie à Stockholm, était chargé de faire la demande à la cour de Suède relativement aux sûretés qu'on prétend d'avoir à ce que le gouvernement présent de Suède ne serait pas changé; l'on regarde cette demande comme un nouvel artifice que le chipotage perpétuel entre les deux cours impériales avait fait éclore. L'on marque encore que les ordres au sieur Panin étaient de commencer sa demande en exigeant simplement du Prince-Successeur la déclaration en question, sans faire aucune mention du Comité Secret, et que le chancelier Bestushew ne s'était, d'abord, porté à cette démarche que par le motif d'une manigance, pour sonder les sentiments du Prince-Successeur, se flattant de trouver, dans la manière dont ce Prince s'expliquerait, de quoi autoriser l'injuste imputation d'avoir formé le dessein de rétablir la souveraineté en Suède après la mort du Roi, et de pousser alors sa pointe en demandant un tel acte du Comité Secret, signé par le Roi et le Sénat, et d'acheminer ainsi insensiblement les choses à une convention des États en Diète. L'on remarque, de plus, que le Chancelier n'espérait pas moins de pouvoir, par cette voie de moyens, augmenter les appréhensions de la cour de Londres, en lui insinuant qu'après la preuve peu équivoque que le Prince-Successeur venait de donner en cette rencontre de ses dangereux desseins, il n'était plus temps de temporiser, et qu'il fallait de bonne heure songer à prévenir l'orage — et de porter par là la cour de Londres à se prêter à ses desseins et à offrir des subsides à la Russie.

Quoi qu'il en soit, je crois que l'alliance conclue entre la Suède et le Danemark, la déclaration que la Porte Ottomane a fait faire à la



1 Graf Cyrillus Rasumowski (vergl. S. 6. 28), Bruder des Grossjägermeisters und Günstlings. Der letztere hatte nach Goltz' Bericht vom 10. August in dem Streit zwischen Schuwalow und Bestushew für den Kanzler Partei genommen.