<8> êtes. Il vous seta facile présentement à concevoir pourquoi le duc de Newcastle n'a point voulu vous communiquer1 la réponse de la Russie tant mentionnée.2

Je suis surpris, au reste, que vous ne m'ayez encore rien mandé de plus, comment les intéressés au payement des dettes hypothéquées sur la Silésie se sont déclarés sur ce que je vous ai fait savoir, il y a déjà plusieurs semaines,3 des termes que j'étais intentionné de préfiger audit payement.

Federic.

Nach dem Concept.


3743. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 11 juillet 1749.

J'ai bien reçu votre dépêche du 27 de juin dernier, et il faut que je vous dise par la présente qu'il m'a été fort désagréable d'apprendre, par les dernières lettres qui me sont venues de Norwége, que la cour de Danemark commençait à témoigner beaucoup de tiédeur sur ses bons sentiments qu'elle avait fait paraître, il y a peu de temps, pour s'allier étroitement avec la Suède et sur les avances qu'elle avait faites en conséquence de ces bons sentiments.

Comme d'ailleurs le sieur de Schulin témoigne à l'heure qu'il est une grande indifférence affectée au sieur Lemaire et au ministre de Suède, je crains fort que le temps qui a été emporté par l'abouchement du nouvel ambassadeur, marquis d'Havrincourt, avec l'abbé Lemaire, ne fasse grand tort à la négociation qui par l'entremise de la France vient d'être entamée entre la Suède et le Danemark.

Federic.

Nach dem Concept.


3744. AU SECRÉTAIRE DIESTEL A CHRISTIANIA.

Potsdam, 11 juillet 1749.

Il m'a été fort désagréable d'apprendre par votre rapport du 24 de juin dernier que la négociation entamée en dernier lieu entre la Suède et le Danemark commençait à prendre un aussi mauvais pli que vous me le marquez par votre dit rapport, et que le sieur de Schulin affectait de témoigner assez d'indifférence à cet égard. Je ne saurais rien vous dire là-dessus, si ce n'est que vous devez parler tant à l'abbé Lemaire qu'au ministre de Suède, pour leur insinuer que, comme il importait beaucoup à leurs cours respectives que la négociation en question pût réussir, il serait fort convenable qu'eux, ministres de France et de Suède, fissent leur possible pour la conduire à sa perfection.



1 Vergl. Bd. VI, 564.

2 Vergl. Bd. VI, 562. 564. 573. 577.

3 Vergl. Bd. VI, 563.