<80> Russie, et la fermeté avec laquelle la France continue à se déclarer, détourneront la cour de Londres de se prêter aux idées du chancelier de Russie et [la feront] changer de sentiments à cet égard, supposé qu'elle y soit encore.

Federic.

Nach dem Concept.


3851. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 1er septembre 1749.

Quoique je sois assez mal édifié du comportement du sieur Blondel, et de ce qu'il donne aussi lourdement dans toutes les pièges que la cour de Vienne lui tend, le plus souvent assez grossièrement, je ne vois cependant aucun moyen pour y remédier, ne voulant point m'en plaindre à sa cour, pour ne pas paraître comme si je me mêlais de son domestique. Si vous le saviez faire rectifier encore par le ministre palatin ou par celui de Suède, j'en serais bien aise; si cela est encore sans succès, il faut le laisser aller son train, et je ne saurais prétendre de vous des choses impossibles.

Ce que je vous recommande toutefois, c'est que vous deviez être fort vigilant sur tous les arrangements que la cour où vous êtes prend dans l'intérieur de ses provinces et de l'éclaircir surtout de bien près dans ce qu'elle fait et dispose dans son militaire, afin de m'en pouvoir instruire bien exactement et de me mettre par là en état de pouvoir juger de ses desseins.

En attendant, il est sûr que son jeu n'est plus si beau qu'il était il y a six mois passés, et s'il avait été de sa convenance d'exécuter alors ses projets formés, le moment est à présent passé. Notre parti est devenu pendant ce temps-là plus fort que le sien, et si elle voulait à présent procéder à des démarches violentes, elle nous trouverait arrangés, et nos batteries toutes prêtes à la recevoir comme il faut.

Federic.

Nach dem Concept.


3852. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 1er septembre 1749.

Comme il y a presqu'une année qu'il n'y a plus de ministre de Hollande à ma cour, et que je m'aperçois bien que l'on veut se contenter d'y laisser seulement un homme d'affaires, et que d'ailleurs je n'ai rien d'important à négocier avec la République dans le temps où nous sommes, j'ai résolu à mon tour de rappeler le sieur d'Ammon et de lui substituer quelque secrétaire d'ambassade, uniquement pour me marquer ce qui s'y passe dans le public. Ma volonté est donc que vous devez faire expédier les lettres de rappel du sieur d'Ammon