3763. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.

Potsdam, 22 juillet 1749.

Je vous sais bon gré de l'avis intéressant de la déclaration que le sieur Panin a eu ordre de faire en Suède et que vous me rapportez par votre dépêche du 30 de juin dernier.23-3 On ignorait cependant encore en Suède vers la fin du mois passé la déclaration en question, de manière qu'il sera à voir si le sieur Panin la fera effectivement et si le chancelier Bestushew voudra la réaliser; en ce dernier cas, l'affaire pourrait bien avoir des suites, et, quant à vous, vous ne feriez point de vieux os en Russie.

<24>

Les bruits qu'on a répandus là où vous êtes, que le comte Finckenstein était revenu de son voyage de France à Berlin accompagné du fils du Prétendant,24-1 sont tout des plus absurdes, et tel serait un grand ignorant sur ce qui se passe dans le monde, qui en pourrait prendre quelque impression. Aussi démentirez-vous, si vous le jugez nécessaire, hautement ces bruits, en les traitant de mensonges insignes qui méritaient un souverain mépris et qui ne valaient pas la peine d'être relevés, à cause de leur grand ridicule.

Federic.

Nach dem Concept.



23-3 Vergl. S. 19—21.

24-1 Vergl. Bd. VI, 548. 559. 572.