3920. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 14 octobre 1749.

Monsieur le Marquis de Valory. Toutes les occasions m'étant chères où je puis communiquer confidemment à votre cour des nouvelles qui lui sauraient être intéressantes, je vous adresse la pièce ci-close qui m'est parvenue encore et qui confirme en quelque façon les bons avis que je vous ai envoyés en dernier lieu relativement à la conservation de la tranquillité du Nord. Le précis de la pièce est que le ministre autrichien en Russie marque à sa cour que, sur le mémoire que le lord Hyndford a présenté le 19 du septembre dernier au chancelier Bestushew, pour déhorter la cour de Russie d'en venir aux extrémités avec la Suède, et sur les remontrances que le ministre de Hollande avait faites le même jour également, il paraissait que ledit Chancelier se prêtait de plus en plus aux instances qu'on lui faisait à l'égard du maintien de la tranquillité du Nord, et qu'il avait donné à entendre assez clairement que les troupes russiennes ne sortiraient pas de leurs quartiers et que la Russie ne procéderait à aucune hostilité contre la Suède, sans en avoir communiqué préalablement avec ses alliés.

Vous voudrez bien avoir soin que cette pièce passe à votre cour, quand vous saurez le faire en sûreté, et me garder, au reste, un secret impénétrable sur tout ce que je vous communique à ce sujet. Sur quoi, je prie Dieu etc.

Federic.

An den Grafen von Ulfeid.

Moskau, 22. September 1749.

Gleichwie ich Ew. Excellenz unterm 15. currentis133-2 sowohl über Breslau als über Polen von denen schwedischen Angelegenheiten gebührende Nachricht gegeben, so soll ich Hochderselben weiter gehorsamst<134> anzeigen, dass sowohl der Mylord Hyndford das bewusste englische Memoire vom 28. Julius dem russischen Grosskanzler letzten Freitag134-1 übergeben, als auch dass der holländische Gesandte von Swart den nämlichen Tag die dahin einschlagende Vorstellung bei dem Grafen von Bestushew angebracht habe. Nach des Mylord mir bezeugeten vertrauten Aeusserungen soll sich des hiesigen Grosskanzlers Neigung zu Beibehaltung der Ruhe im Norden nicht vermindern, sondern merklich vermehret haben, und sich der Grosskanzler ziemlich deutlich gegen ihn, Hyndford, verlauten lassen, dass die Russen auf ihren Grenzen bleiben und ohne Vorwissen ihrer Alliirten zu keinen Feindseligkeiten schreiten würden. Ich habe bereits bei dem Kanzler um eine Stunde Anfrage thun lassen; sobald ich die Conferenz werde gehabt haben, so werde ungesäumt gleich einen Courier abfertigen. Womit etc.

Graf von Bernes.


Nach der von Valory eingesandten Abschrift im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris; die Beilage nach Abschrift der preussischen Cabinetskanzlei, ebendaselbst.



133-2 Vergl. S. 130 Anm. 4.

134-1 19. September.