3965. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A FONTAINEBLEAU.

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Chambrier berichtet, Fontainebleau 26. October: „Quoique la France n'ait pas Paru vouloir entrer dans la médiation que a cour de Vienne lui a fait proposer, elle vient d'avoir, sur ce qui en pouvait être le motif, une explication avec l'Angleterre

Potsdam, 8 novembre 1749.

Le récit que vous m'avez fait, dans votre relation du 26 d'octobre dernier, de ce qui s'est passé entre le marquis de Puyzieulx et le comte

dont celle-ci n'aura pas manqué d'informer la Russie. Le comte d'Albemarle a dit au marquis de Puyzieulx que le lord Hyndford marque par le courrier qu'il a dépêché qu'après le grand Conseil qui s'était tenu à Moscou en présence de l'Impératrice, le chancelier Bestushew l'avait assuré que la Russie n'attaquerait pas la Suède, si celle-ci ne commençait pas les premières hostilités, mais que la Russie conserverait ses troupes telles qu'elle les avait et sur les lieux où elles sont. A quoi le marquis de Puyzieulx avait répondu que, si la Russie continuait d'avoir en Finlande autant de troupes qu'elle y en a actuellement, la Suède se verrait obligée d'y en avoir aussi beaucoup de son côté, ce qui lui causerait une continuation de grosse dépense; mais que, pour ôter tout prétexte à la Russie d'inquiéter la Suède sans raison, il pouvait, lui, marquis de Puyzieulx, assurer l'Angleterre que la Suède n'attaquerait pas la Russie et n'établirait point chez elle le pouvoir despotique. Tout ce discours entre le comte d'Albemarle et le marquis de Puyzieulx s'étant passé verbalement, ils convinrent de le mettre par écrit.“

d'Albemarle relativement aux affaires du Nord, m'a été des plus satisfaisants, parceque j'ai vu par là que le ministère de France agit à présent avec constance et d'une manière suivie en ses négociations et qu'il y montre de la fermeté; mais quelque raisonnable que soit sa demande que la Russie doive retirer ce qu'elle a trop de troupes au voisinage des frontières de la Suède, cependant je ne crois pas que l'Angleterre sera à même d'effectuer que le chancelier Bestushew s'y prête, quand même elle aurait toute l'envie de le faire.

Puisqu'il est décidé à présent que le marquis de Valory doit être rappelé et que le lord Tyrconnell le relèvera, je vous saurai tout le gré du monde quand vous tâcherez de me donner sur celui-ci une idée exacte et bien juste de son caractère, pour que je sache comment je saurais me diriger avec lui. Vous n'oublierez pas de m'instruire également sur ce que c'est que son épouse, sur la famille dont elle est et sur son caractère. Au reste, j'espère au moins qu'on aura soin de la fortune du marquis de Valory, quand il sera rappelé, pour ne pas le rebuter tout-à-fait.

Federic.

Nach dem Concept.