4010. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Berlin, 7 décembre 1749.

Vos dépêches du 25 et du 28 du novembre passé viennent de m'être rendues à la fois. Quant aux négociations du roi de Sardaigne avec les cours de France et d'Espagne, je crois qu'il en pourrait bien être quelque chose, sans que celle de Londres en fût informée; au moins ferez-vous la justice audit Prince de croire qu'il est bien plus fin que le duc de Newcastle, et, comme il va marier le prince de Piémont avec une des infantes d'Espagne,189-1 on a lieu de présumer qu'il cherche à s'entendre avec les cours de France et d'Espagne, afin de pouvoir faire quelque chose avec elles, quand il le trouvera convenable.

Au reste, comme vous aurez reçu les deux ordres que je vous ai envoyés consécutivement pour faire payer aux intéressés de la dette de Silésie les trois ans d'intérêts que j'ai fait déposer à la banque de Londres, j'espère que vous vous en serez acquitté, et que je saurais bientôt apprendre de vous l'effet qui en a été opéré.

Federic.

Nach dem Concept.



189-1 Infantin Maria Antoinette.