4017. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.

Berlin, 13 décembre 1749.

J'ai reçu votre dépêche du 20 de novembre dernier. Je suis presque entièrement persuadé que le chancelier Bestushew ne poura même jeter des cris, dès que les Suédois refuseront la convention qu'il vient de leur offrir, puisque, quand il commencerait à crier là-dessus, il s'en verrait obligé de se commettre plus loin, à quoi cependant, comme je crois, il n'est point porté actuellement.

Je trouve, au reste, dans votre dépêche susalléguée des choses qui semblent contrarier à ce que vous me mandez dans votre précédent rapport, puisque dans celui-ci vous dites que le crédit du comte Bestushew commençait à chanceler et que certain ami vous avait dit que le Chancelier risquait de donner du nez à terre, pendant que par votre dernière relation vous me marquez que ce même Chancelier avait trouvé moyen d'obliger le sieur Brewern à demander son congé et de se retirer, et qu'il avait employé deux Russes, ses créatures,192-2 à remplir le vide qui en avait été occasionné dans la chancellerie. Vous voyez bien que ce sont là deux circonstances qui paraissent ne pouvoir être conciliées ensemble, et au sujet desquelles il faut que vous vous expliquiez encore, quoique immédiatement envers moi.

Federic.

Nach dem Concept.

<193>

192-2 Iwanow und Simolin.