4064. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

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Graf Otto Podewils berichtet, Wien 3. Januar: Le comte de Barck „qui me parut du commencement fort étonné de la nouvelle de la prétendue ouverture faite par le marquis d'Havrincourt au sieur Antivari,217-2 au sujet d'un concert à prendre entre les cours de France et de Vienne par rapport aux affaires du Nord, m'a dit qu'il revenait un peu de sa surprise et qu'il se persuadait à présent que la cour d'ici, sur quelques discours vagues que l'Ambassadeur pouvait avoir tenus audit résident, avait affecté exprès de les prendre pour une ouverture parfaite et de s'expliquer là-dessus comme sur un concert particulier, pris entre les deux cours, soit pour avoir un prétexte de se mêler directement dans cette affaire, soit pour inspirer a la Suède de la méfiance contre ses alliés, de façon qu'il croyait que ce mésentendu tomberait de soi-même.“

Berlin, 13 janvier 1750.

Votre dépêche du 3 de ce mois m'est bien parvenue, et il faut que ce que les Autrichiens ont présumé dire des propos que le ministre de France en Suède, d'Havrincourt, y doit avoir tenus, selon eux, au sieur Antivari, ait été ou- mal compris, ou bien qu'ils aient donné à l'explication de ces dits propos une étendue beaucoup plus grande que le ministre de France n'a dit ou pensé dire.

Mes avis portent, au reste, quant aux troupes que la cour de Vienne a fait marcher dernièrement en Bohême, qu'on s'était aperçu

 

par ci par là dans ce royaume de quelques émeutes parmi le peuple, ce qui était la raison pourquoi on y avait fait défiler quelques troupes de plus, dans la vue d'y contenir le peuple et d'y prévenir des séditions ouvertes.

Federic.

Nach dem Concept.



217-2 Vergl. S. 154.