4092. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Berlin, 30 janvier 1750.

Vous avez raison, quand vous dites dans votre rapport du 21 de ce mois que la cour de Vienne n'était pas entièrement satisfaite de la commission dont le ministre russien à Stockholm, Panin, vient d'être chargé de sa cour. Mais la véritable raison de ce mécontentement de la cour où vous êtes, laquelle je veux bien vous confier pour votre seule direction, est que la cour de Russie, ayant formé son projet de manière que, si la Suède venait à refuser de se prêter aux conventions offertes, alors la Russie éclaterait là-dessus en plaintes envers ses alliés, en traitant ce refus de la Suède d'un casus fœderis qui la mettait à même de leur demander les secours qu'elle s'était stipulés par ses alliances. Or, la cour de Vienne ne trouvant point encore, au moment présent, semblable projet de la Russie de sa convenance, il en résulte qu'elle ne saurait regarder que de travers la proposition que Panin a été chargé de faire à la Suède, qui de son côté, j'espère, saura se tirer d'affaire, en y répondant d'un ton ferme, quoique d'ailleurs modéré.

Federic.

Nach dem Concept.