4130. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 17 février 1750.

J'ai reçu vos relations du 7 de ce mois. Quoiqu'il n'y ait nul doute qu'il n'y ait quelque concert réglé entre les deux cours impériales et celle de Londres relativement à la déclaration de Panin, et que surtout celle de Vienne sera fâchée de manquer sa médiation, à laquelle elle aspirait, entre la Russie et la Suède, je crois cependant que le changement fait dans le ministère de Constantinople contribuera à ce que ces cours mettent de l'eau dans leur vin; au moins doit-on présumer que la bonne disposition où la Porte Ottomane se trouve actuellement à l'égard de la Suède, arrêtera absolument ces deux cours dans leurs projets. Et quoiqu'il ne soit point à douter que la cour de Pétersbourg ne veuille continuer à faire force de démonstrations guerrières au retour de la belle saison, je suis cependant persuadé que, nonobstant cela, elle se calmera à la fin, et l'épuisement de finances où l'Angleterre se trouve, et qui n'est pas du tout satisfaisant aux vues de la Russie, avec la considération qu'elle doit naturellement à tant de<258> puissances respectables qui se déclarent pour la cause de la Suède, obligera la cour de Russie d'abandonner ses desseins vastes, à moins que la tête ne lui tourne entièrement.

Federic.

Nach dem Concept.