4148. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A DRESDE.

Potsdam, 24 février 1750.

Je suis assez content du détail de la conversation que vous avez eue avec le comte Hennicke, en conséquence de la relation que vous m'en avez faite du 17 de ce mois. S'il n'y a moyen, dans la conférence qu'on vous a promise, de pousser au delà de 50,000 écus la somme du capital qu'on paiera à la foire prochaine de Leipzig à mes sujets créanciers de la Steuer, ce que vous tenterez cependant au possible, il faut s'en contenter à la fin, parceque de mauvais payeur il faut toujours prendre ce que l'on peut.

J'ai trouvé dignes de mon attention les circonstances que vous me marquez à l'égard des affiches qu'on trouve l'une après l'autre; l'on en reconnaît clairement d'un côté la grande faiblesse où se trouve actuellement la cour de Dresde, et de l'autre côté le grand acharnement du public contre le premier ministre et contre son administration des affaires, qui n'aboutira cependant à rien, puisque le ministre trouvera assez de moyens pour dissiper ces nuées.

Je vous saurai bon gré, si vous savez vous procurer, avant votre départ de Dresde, une liste exacte de l'état effectif des troupes saxonnes.

Je viens de recevoir la lettre que vous m'avez faite du 16 de ce mois au sujet d'un nommé Ram.267-1 Comme je pourrai me servir utilement de cet homme, vous devez lui dire qu'il n'a qu'à se rendre, au plus tôt, ici et s'adresser au conseiller privé Eichel, qui lui parlera de ma part; qu'il doit en même temps apporter les originaux des billets<268> de la Steuer dont il est en possession, et qu'on tâchera de faire en sorte qu'il en soit satisfait, tout comme on s'arrangera à la suite avec lui sur les autres propositions qu'il m'a faites. Vous me marquerez, en attendant, ce que vous savez des circonstances de cet homme-là.

Federic.

Nach dem Concept.



267-1 Ram wollte eine Erfindung zur Verbesserung der Tuchfabrikation gemacht haben.