4164. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Podewils und Finckenstein legen, Berlin 3. März, den Wortlaut der in London, Wien und Petersburg abzugebenden Erklärungen zur königlichen Genehmigung vor. „Nous supplions en même temps Votre Majesté de vouloir bien nous donner Ses ordres sur les articles suivants : 1° Si la déclaration à la cour de Russie, que nous supposons, ainsi que les deux autres, devoir être simplement verbale, ne pourra pas être lue, et même dictée en cas de besoin, au Chancelier, puisqu'il n'y a rien dans cette déclaration qui ne puisse être soumis aux yeux de toute l'Europe, et qu'il serait peut-être dangereux de laisser un ministre de son caractère le maître d'en changer les expressions et d'y donner une tournure à sa guise. 2°Comme M. de Chambrier marque que la déclaration de la cour de France a déjà été faite aux ministres anglais et autrichien, il s'agit de savoir si Votre Majesté veut que Ses ministres fassent leur déclaration tout de suite, après en avoir cependant averti préalablement les ministres des cours intéressées, ou s'ils doivent attendre que celui de France ait parlé à Vienne et à Londres. 3° Si, pour marquer d'autant plus de confiance aux cours de France et de Suède, on ne doit pas lire au marquis de Valory et à M. de Wulfwenstjerna les susdites déclarations, après que Voire Majesté y aura fait les changements qu'Elle jugera convenables“ …

Potsdam, 4. März 1750.

Ist ganz recht; die beiden Declarationes können sie zu London sowohl als zu Wien nur immer hinter einander weg thun lassen.

In Russland kann die entworfene Declaration verbalement geschehen, mit dem Beifügen, dass derjenige, so sie thut, eine Copie davon giebet, unter dem Schein, dass der eigentliche Einhalt nicht vergessen werden möge.

Was den dritten Punkt anlanget, so ist solches recht gut und kann beiden Ministres auch wohl eine Copie davon gegeben werden.

Déclaration verbale à faire à la cour de Russie.

Que le maintien du repos et de la tranquillité du Nord faisait un objet trop intéressant pour le Roi pour qu'il pût différer à s'expliquer amiablement avec la cour de Russie sur les nuages qui s'étaient élevés depuis quelque temps et qui semblaient menacer cette tranquillité; que Sa Majesté n'avait appris qu'avec peine les premières alarmes que Sa Majesté l'impératrice de Russie avait paru prendre d'un prétendu change<279>ment dans la forme du gouvernement suédois, et les discussions dans lesquelles on était entré avec la cour de Suède sur une matière aussi délicate pour toute puissance indépendante; que Sa Majesté avait cependant vu avec une véritable satisfaction qu'on écartait en Suède tout ce qui pouvait donner lieu au moindre soupçon, et qu'on prenait même pour cet effet toutes les précautions qui paraissaient tant soit peu compatibles avec la dignité de la couronne, précautions qui avaient fait d'autant plus de plaisir à Sa Majesté qu'Elle n'avait pas douté un seul instant qu'elles ne servissent à calmer entièrement toutes les appréhensions de la cour de Russie; mais que Sa Majesté S'était vue à regret trompée dans Son attente par le nouveau mémoire que le comte Panin avait remis à Stockholm au mois de janvier dernier, et dans lequel cette même matière avait été remise sur le tapis d'une manière que toute l'Europe avait pu prévoir la réponse que la cour de Suède avait été obligée d'y donner pour ne pas préjudicier aux droits de son indépendance et à la dignité de sa couronne; que dans cette situation des choses, Sa Majesté ne pouvait S'empêcher de requérir instamment et amiablement Sa Majesté l'impératrice de Russie de se désister de toute explication ultérieure et de laisser tomber une affaire dont les suites ne pourraient que plonger le Nord dans le trouble et dans la confusion; que Sa Majesté faisait ces instances avec d'autant plus de confiance qu'Elle y était autorisée par Son amitié personnelle pour Sa Majesté l'Impératrice, par l'intérêt qu'Elle prenait à la conservation de la paix, et enfin par les liaisons qui subsistaient entre Elle et la cour de Suède en vertu du traité de 1747 et dont Elle ne pourrait pas Se dispenser de remplir les engagements, de concert avec Ses alliés, dans le cas où la Suède, contre toute attente, serait attaquée, et que Sa Majesté Se flattait que toutes ces considérations engageraient la cour de Russie à se contenter de la réponse polie et convenable de la cour de Suède et à fournir ainsi une nouvelle preuve de la pureté de ses intentions pour l'affermissement de la paix et de la tranquillité dont Sa Majesté Impériale avait déjà donné des assurances si positives à toutes les cours intéressées au repos du Nord.


Déclaration verbale à faire aux cours de Vienne et d'Angleterre.

Que, la conservation du repos et de la tranquillité du Nord faisant un objet également intéressant pour toutes les puissances de l'Europe, le Roi n'avait pas voulu différer à S'ouvrir279-1 confidemment à la cour de Vienne (d'Angleterre) sur les différends qui subsistaient depuis quelque temps entre les cours de Russie et de Suède et qui semblaient menacer cette tranquilhté. Que Sa Majesté S'était flattée, après les assurances<280> que les alliés de la Russie avaient données en dernier lieu à Sa Majesté Très Chrétienne, que cette cour, contente de tout ce que la Suède a fait pour la tranquilliser sur le prétendu changement de la forme de son gouvernement, ne témoignerait plus les mêmes appréhensions, et que les démonstrations qui s'en étaient ensuivies, n'auraient plus lieu; mais que le mémoire que le comte Panin avait remis à Stockholm au mois de janvier dernier, était non-seulement contraire à ces assurances, mais qu'il attaquait encore l'indépendance de la Suède, en lui proposant des conditions si humiliantes pour sa souveraineté qu'elle n'aurait pu y acquiescer qu'aux dépens de son indépendance et de la dignité de sa couronne, de sorte qu'à tous égards Sa Majesté ne pouvait qu'applaudir à la réponse également sage et convenable que la cour de Suède venait de remettre au ministre de Russie, et qu'Elle Se flattait que tous les alliés de cette puissance et en particulier la cour de Vienne (d'Angleterre) voudrait bien interposer ses bons offices et insister auprès d'elle de la manière la plus forte, pour l'engager à se contenter de la réponse de la cour de Suède et à laisser tomber une affaire dont les suites pourraient facilement plonger le Nord dans le trouble et dans la confusion, Sa Majesté ne pouvant pas Se dispenser de remplir les engagements qu'Elle avait contractés avec la cour de Suède en vertu du traité de 1747, dans le cas où la Suède, contre toute attente, serait attaquée par la Russie.

Die mündliche Resolution auf den Bericht der Minister nach Aufzeichnung des Cahinetssecretärs. Die Declarationen nach den von dem Könige approbirten Concepten.




279-1 Am Rande steht von der Hand des Geh. Raths Vockerodt: „Addatur in der nach England: de nouveau.“ Vergl. Bd. VI, 445.