4191. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 17 mars 1750.

Vos dépêches du 3 et du 6 de ce mois me sont bien parvenues. La nouvelle que vous me marquez à l'égard de la faveur que la réduction des intérêts a reprise,297-2 de façon que vous la regardez comme une affaire faite, m'a bien surpris; cependant je crois avoir heu de douter encore que ceux qui sont hors de la domination de la Grande-Bretagne et qui sont intéressés dans cette affaire par rapport aux capitaux qu'ils y ont placés, se voudront accommoder à cette réduction, quand même ceux du pays anglais y voudraient souscrire, article sur lequel je voudrais bien que vous m'éclaircissiez.

<298>

Puisque mes ordres au sujet de la déclaration à faire de ma part relativement aux affaires du Nord, vous seront déjà parvenus, j'attends à présent votre rapport sur la manière qu'on se sera expliqué là-dessus.

Au reste, mes ministres du département des affaires étrangères vous instruiront sur le vrai état des comptes que vous avez à la charge de la caisse de légation, après une recherche exacte qu'on en a faite, et les régleront de façon que vous n'aurez plus sujet de m'embarrasser par vos plaintes et doléances; à laquelle occasion je ne puis m'empêcher de vous dire que je suis un peu rebuté de tous les extraordinaires que vous mettez sans fin en compte et qui vont si loin que ladite caisse s'en trouve étrangement dérangée et qu'elle n'y saura plus suffire.

Nach dem Concept.



297-2 Vergl. S. 256. 303.