4338. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 31 mai 1750.

J'ai reçu votre rapport du 16 de ce mois, sur lequel je vous dirai que vous ne devez point vous former des chimères par rapport au changement du sieur Guy Dickens. Personne n'ignore les emportements et l'humeur violent de ce ministre, et je sais par moi-même391-1 que de tout temps il a été dans les principes de ceux de sa cour qui sont du parti autrichien; mais avec toutes ces dispositions-là il ne saurait altérer les ordres que sa cour lui envoie.

Au surplus, rien n'est plus juste que les réflexions que vous faites sur la faiblesse du gouvernement suédois. Je me suis plaint plus d'une fois de l'étrange conduite qu'il a tenue, et de ce manque de fermeté que les ministres de Suède ont fait paraître dans différentes occasions, et il n'a pas tenu à moi de les corriger sur cet article.

Je ne veux, au reste, point vous laisser ignorer que des lettres de Vienne marquent que le chancelier d'Ulfeld avait dit depuis peu au secrétaire de Danemark que la Porte avait fait requérir la Reine - Impératrice d'employer ses bons offices en Russie, pour prévenir une rupture dans le Nord, réquisition qui ne laissait pas que d'embarrasser la cour de Vienne.

Federic.

Nach dem Concept.



391-1 Guy Dickens war in Berlin accreditirt gewesen. Vergl. Bd. I, 450.