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4567. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.

Potsdam, 17 octobre 1750.

J'ai reçu votre dépêche du 11 de ce mois. J'avoue que c'a été un sujet de satisfaction que d'apprendre de vous que, contre toutes les apparences, la cour d'Hanovre n'est pas encore avec l'électeur de Cologne, par rapport à sa voix, au point qu'elle souhaite de l'être, et qu'il y a des choses en arrière assez difficiles à régler.1

Tâchez au possible de vous bien orienter sur tout ceci et marquezmoi tout ce qui en viendra à votre connaissance.

Quant à ce qui regarde la commission dont vous êtes chargé relativement à mes domaines en Hollande, j'aurais cru que vous auriez mis mieux en usage un temps de presque trois mois, à compter depuis que vous êtes parti d'ici, pour préparer au moins les choses au point que je saurais voir à présent jusqu'où on en conviendrait avec le prince d'Orange ou non. Mais comme je vois maintenant que vous n'êtes encore avec lui qu'à de simples pourparlers, de façon que vous renvoyez la négociation au mois de novembre à la Haye, et qu'ainsi cette affaire pourrait demander encore une longue discussion, il faut que je vous dise que je pourrais bien être obligé d'en charger quelque autre que vous, par la raison que j'aurais peut-être besoin de vous pour un autre sujet, et qu'en conséquence je souhaite fort qu'en attendant vous meniez encore la susdite affaire par votre correspondance au point que je saurais voir nettement ce que j'en ai à espérer, et qu'en cas de réussite je pourrais commettre à un autre de la mener à sa dernière perfection.

Federic.

Nach dem Concept.


4568. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 17 octobre 1750.

J'ai bien reçu votre dépêche du 5 de ce mois. Celle que je vous ai faite antérieurement2 par rapport aux sentiments que le roi Stanislas vous a marqués relativement aux affaires de Pologne, vous aura appris que ma façon de penser sur ce sujet, est assez conforme à celle que le marquis de Puyzieulx vous en a fait paraître; mais j'ai trouvé surtout solidement pensée la réponse que vous lui avez donnée, puisque c'est une vérité incontestable que, le cas de mort du Roi qui occupe actuellement le trône de Pologne arrivant, la Russie mettra tout en œuvre pour tenir celle-ci dans la dépendance où elle l'a mise, et qu'il n'y a que la Porte Ottomane qui, selon les circonstances où elle se trouvera alors vis-à-vis de la Russie, lui saura mettre d'obstacle pour ne pas faire ses volontés en Pologne.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 110.

2 Nr. 4548 S. 97.