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4580. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A FONTAINEBLEAU.

Potsdam, 24 octobre 1750.

J'ai reçu votre rapport du 11 de ce mois, qui m'a fait plaisir, parceque j'ai vu avec satisfaction que le ministère de France commence à réveiller sur l'affaire de l'élection d'un roi des Romains et qu'il ne la regarde plus avec autant d'indifférence que par le passé. Quant à moi, je tâcherai à me concerter avec la cour de Manheim pour prendre de justes mesures à ce que la chose ne saurait pas être brusquée aussi aisément qu'il paraît que la cour d'Hanovre de concert avec celle de Vienne et de l'électeur de Mayence l'ont voulu faire.

Federic.

Nach dem Concept.


4581. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 24 octobre 1750.

J'ai reçu votre rapport du 6 de ce mois. Comme il me fait espérer un autre plus intéressant, je l'attends pour pouvoir vous dire ce que j'en aurai pensé. Vous faites en attendant fort bien de ne point vous endormir sur les démarches du comte Lynar. Quoique sa cour se soit expliquée sur son sujet à peu près de la même façon envers le ministre de France que celui-là l'a fait envers vous, cependant les envois de courriers de sa cour à lui, dont il vient de passer de nouveau encore un qui a pris son chemin en droiture par Stettin, Königsberg et Memel et qui a paru en même temps d'être fort pressé, me laissent encore quelque soupçon sur un dessous de cartes qu'il y saurait avoir.

Federic.

Nach dem Concept.


4582. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.

Potsdam, 24 octobre 1750.

J'ai bien reçu votre rapport du 13 de ce mois. Quoique je convienne de toutes les raisons que l'abbé Lemaire vous a alléguées et qui lui persuadent que la cour où vous êtes ne changerait pas du système qu'elle a adopté, il sera cependant bien sagement de veiller sous mains sur les démarches de ladite cour, et un de ses courriers, qui vient de passer encore tout nouvellement en droiture par Stettin, Königsberg et Memel et qui a fait toute la diligence possible pour arriver à Pétersbourg, a réveillé encore quelques soupçons à cet égard. Au reste, comme vous dites que ce ne sera point le comte Lynar qui entrera au conseil à la place de feu M. Schulin, il est à savoir qui sera celui sur lequel le choix tombera.

Federic.

Nach dem Concept.