<145> heures dans la même chambre où j'avais autrefois la satisfaction de m'entretenir seul avec vous.1 Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


4615. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A FONTAINEBLEAU.

Potsdam, 10 novembre 1750.

Je vous suis bien obligé des particularités intéressantes et instructives que vous m'avez marquées par votre relation du 29 passé. Si je dois être surpris de la présente mauvaise administration des finances, je l'ai été d'autant plus de la réponse que le comte Tyrconnell a eue de sa cour par un courrier qu'elle lui a renvoyé, en conséquence de laquelle cette cour paraît avoir presque tout-à-fait changé du sentiment où elle était, comme vous savez, de me fournir des subsides pour prendre des troupes de quelques Princes de l'Empire dans ma solde. Elle convient, quoiqu'assez froidement, qu'elle avait imaginé au commencement de cette année une union que j'eusse dû faire avec quelquesuns desdits Princes sous la protection et l'appui de la France, qu'elle aurait facilitée par quelques subsides, mais qu'elle avait depuis changé d'idée là-dessus, ne croyant plus l'affaire de saison. Comme tout cela me fait présumer qu'il faut qu'il n'y ait point de système ferme et stable auprès du ministère de France et qu'il n'y en ait que de jour en jour, mandez-moi vos sentiments sur tout ceci.

Federic.

Nach dem Concept.


4616. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 10 novembre 1750.

Votre relation du 31 du mois passé m'a été rendue. Pour ce qui regarde l'établissement de commerce à la ville de Trieste2 je vous dirai qu'il serait à souhaiter que l'on saurait trouver des moyens à faire transpirer au public les vues qu'on a à l'égard de cet établissement et du dessein qu'on porte à en faire exécuter le projet qu'on a eu autrefois au sujet d'une compagnie de commerce à Ostende, ce qui mettrait sûrement la cour de Vienne à tirer couteaux avec les Puissances maritimes et surtout avec l'Angleterre. Il me paraît même qu'on commence déjà en Hollande d'en être ombragé, parceque mes lettres que j'en ai reçues, me disent qu'on ne voyait pas là de bon œil que l'Impératrice-Reine attirait à Vienne tous les meilleurs membres du gouvernement de



1 Vergl. über Tyrconnell's Audienz Nr. 4615. 4619. 4620.

2 Vergl. S. 74. 75.