<151> ministres de Suède et de leur faire les remontrances les plus énergiques et les plus pressantes sur la nécessité souveraine qu'il y avait qu'ils pensassent à mettre, avant l'assemblée de la Diète encore, la Finlande en un bon état de défense, de manière que la Suède n'ait rien à craindre de ce côté-là. Vous vous servirez à ce sujet de toutes les raisons que je vous ai déjà suppéditées par mes dépêches antérieures et particulièrement par celle du 11 d'août de cette année-ci.1 Vous ajouterez que, s'ils négligeaient à prendre cette précaution salutaire et indispensable et qu'il en arriverait, après, quelque malheur et que la Diète serait très orageuse — comme il ne laisserait pas d'arriver sans cela —, qu'ils n'auraient qu'à imputer à eux seuls toutes ces suites, au lieu que, s'ils mettent la Finlande en bonne défense, la Diète se ferait tranquillement et à leur gré. Vous ne manquerez pas de m'avertir de la réponse que vous aurez à ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.


4621. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 13 novembre 1750.

J'ai bien reçu votre relation du 27 dernier,2 dont je vous sais tout le gré du monde par le détail que vous m'avez marqué de votre conversation avec le Grand-Duc, parcequ'il m'a éclairci sur plusieurs doutes qui me restaient touchant les vues présentes du Danemark et par rapport à la conduite singulière de son ministre, le comte Lynar. Continuez encore d'y prêter votre attention, afin que vous sachiez pénétrer jusqu'au fond les chipotages de celui-ci, et soyez d'ailleurs fort attentif pour apprendre, tant que vous pourrez, ce qui se passe d'intrigues dans l'intérieur de la cour où vous êtes; car je ne veux point vous cacher que ce que vous m'avez marqué de petites anecdotes, par vos dépêches précédentes, avec ces fréquentes maladies qui obligent le Chancelier de garder sa chambre,3 me font presque présumer ou que les choses ne vont pas tout-à-fait selon sa fantaisie et qu'il y a quelque fermentation, cachée aux autres, ou qu'il couve quelque nouveau pernicieux projet dont il voudra dérober la connaissance au public par des maladies de commande.

Federic.

Nach dem Concept.


4622. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 13 novembre 1750.

J'ai reçu votre rapport du 30 dernier, qui m'explique parfaitement bien les raisons que les ministres d'Angleterre peuvent avoir de témoigner de la satisfaction sur l'évènement heureux du traité dernière-



1 Nr. 4460 S. 49.

2 Vergl. S. 146.

3 Vergl. S. 87. 132.