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4630. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 17 novembre 1750.

Votre relation du 31 du mois d'octobre passé1 m'a été rendue. J'ai tout lieu d'être content de l'attention que vous avez pour me marquer tout ce qui peut avoir du rapport à mes intérêts, et je suis persuadé que vous devinez assez juste sur les traits que le chancelier Bestushew pense à lâcher à l'approche de la Diète de la Suède. Continuez d'approfondir de plus en plus ses projets et marquez-moi tout ce que vous en saurez pénétrer.

Federic.

Nach dem Concept.


4631. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 17 novembre 1750.

Quoique le sieur Williams,2 ministre d'Angleterre à ma cour, ne se cachât point, dès qu'il fut à Berlin, combien de mal intentionnés contre moi avaient su préoccuper son esprit à mon égard, et qu'il s'émancipât à faire des choses contraires à ce que la politesse et la bienséance a introduit entre des cours amies, j'ai cependant tout souffert assez patiemment, en considération de la cour de laquelle il m'était envoyé.

Mais comme je m'aperçois que cela va avec lui en augmentant, de façon qu'il ne se retient pas à tenir en des compagnies et assez publiquement des propos tout-à-fait indécents, je ne saurais plus m'empêcher de vous ordonner de prendre l'occasion pour dire au duc de Newcastle que c'était avec bien du regret que je me voyais obligé de le faire avertir que ledit sieur Williams se conduisait assez mal à Berlin, au point de tenir en public des propos qui ne convenaient aucunement à un ministre bien intentionné pour cultiver la bonne harmonie entre des cours amies. Vous n'entrerez plus en aucun détail là-dessus, quelque explication qu'on voudrait demander à vous à ce sujet, et me marquerez la réponse que vous aurez eue.

Federic.

Nach dem Concept.


4632. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 17 novembre 1750.

Votre rapport du 7 de ce mois m'a été bien rendu. Quand le colonel Schœnaich nous arrivera, j'en serai bien aise et tâcherai de le placer en conséquence de ce que je lui ai fait promettre par vous.

Au reste, je m'attends à la réponse que la cour de Vienne me fera à ce que je lui ai fait déclarer3 relativement à l'affaire de l'élection d'un



1 Vergl. S. 155 Anm. 1.

2 Vergl. S. 138.

3 Vergl. S. 133. 134.