<166> d'avoir un soin extrême de vos chiffres et de vous arranger dans vos autres affaires particulières en sorte qu'au premier ordre qui vous parviendra de ma part de partir de Pétersbourg de la même manière que le sieur Gross l'a fait d'ici, vous soyez à même de vous mettre incessamment en chemin pour revenir ici.

Mais comme je souhaiterais cependant d'avoir alors, et malgré votre absence, des nouvelles de ce qui se passera d'intéressant dans ce payslà, vous parlerez confidemment au ministre de Suède, Greiffenheim, ou au sieur Lagerflycht s'il n'y avait pas moyen qu'en attendant ils donnassent de ses nouvelles par des lettres bien chiffrées au ministre de Suède qui réside à ma cour, afin que celui-ci m'en instruise. J'écrirai même à la cour de Stockholm, pour demander son agrément à ce sujet.1

Au reste, je me remets en tout ceci sur votre fidélité, prudence et savoir-faire, afin d'agir de façon, si l'ordre de revenir ici vous arrive, que ma dignité ne soit point blessée, ni soit aucun préjudice dans mes affaires. Aussi, si mon ordre vous parvient de quitter la cour de Russie sans vous en congédier, vous ferez bien de brûler vos chiffres, dès que vous n'en aurez plus besoin.

Federic.

Nach dem Concept.


4645. AU PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Prinz Ferdinand von Braunschweig berichtet, Braunschweig 20. November: „Le Duc mon frère ne s'est depuis déclaré ultérieurement et n'a jusqu'ici formé d'autres conditions, que celles qui étaient renfermées dans les très humbles propositions de sa part que j'ai eu l'honneur de présenter très humblement à Votre Majesté en date du 31 du mois passé“ 2...

„Avant déjà fermé et envoyé à la poste ma première lettre que j'ai adressée à l'ordinaire d'aujourd'hui à Votre Majesté, je viens de recevoir dans le moment la déclaration suivante du Duc mon frère... dans les termes suivants: »Selon moi, mon cher frère, je crois que vous pourriez répondre que je ne demandais rien davantage que

1° Les peu de conditions que vous aviez déjà l'honneur de mander dans vos premières lettres.

2° Que le traité ne fût pas conclu pour trop peu d'années, comme celui avec les Puissances maritimes a été.

Potsdam, 26 novembre 1750.

Monsieur mon Cousin. J'ai bien reçu la lettre que vous m'avez faite du 20 de ce mois. Après avoir mûrement réfléchi sur toutes les propositions que vous m'avez communiquées de la part de M. le Duc, votre frère, et sur la déclaration qu'il vous a faite encore en dernier lieu par rapport au nouvel engagement à prendre entre nous, je n'ai voulu plus tarder de vous adresser par la pièce ci-close mes contre-propositions, en conséquence desquelles je souhaiterais de prendre mon engagement avec le Duc. Comme elles contiennent précisément ma façon de penser sur cette affaire, vous aurez la bonté de les lui communiquer, en ajoutant de



1 Der entsprechende Immediaterlass an Rohd in Stockholm ist vom 24. November.

2 Vergl. S. 162 Anm. 1.