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3° Que ce dit traité fût la base, selon l'intention du Roi, dans tous les articles applicables, et que

4° Le peu sub article 1er y fût inséré.

Si le Roi l'agréait ainsi, que je le priais de vous instruire et de nous mettre au fait, ce qu'il ordonnait de ce qui devait y être inséré du côté de Sa Majesté, et que je souhaiterais de concerter un projet alors avec vous qui serait envoyé à Sa Majesté, pour en attendre sa haute approbation ou les changements, selon que Sa Majesté le trouverait à propos.«

„Tels sont les propres expressions du Duc mon frère.“

ma part que c'était avec instance que je le suppliais de ne pas se contraindre de la moindre manière en prenant sa résolution sur ces propositions, ni de rien faire qu'il estimerait d'être contraire à ses intentions ou à ses intérêts, mais de les envisager plutôt également, comme si elles lui parvenaient de part d'une puissance tout à-fait indifférente et étrangère à lui, comme celle de Danemark où d'Espagne. Que je le conjurais d'avoir en tout ceci nul égard ni à mon nom ni à notre parentage, ou à l'amitié qu'il me porte, mais de se décider selon que sa convenance l'exigera. Et quoique de ma part je serais bien aise, si le Duc trouvait acceptables ces propositions, vous saurez cependant l'assurer sur mon honneur que, s'il trouve le contraire et qu'il s'en refuse, je n'en serai nullement fâché, ni n'en garderai le moindre ressentiment ni déplaisir, et que rien au monde n'altérera la bonne harmonie et l'amitié où j'ai la satisfaction de vivre avec lui. Qu'au surplus, s'il trouve de sa convenance de prendre un engagement avec moi sur le pied que je le lui indique, il dépendra de son bon plaisir, s'il estime de le contracter pour six ou huit ans, le temps n'étant point ce qui fait l'objet principal dans cette affaire.

Pour ce qui regarde l'entretien de mes troupes en garnison, vous serez, j'espère, à même d'en fournir le détail au Duc; en tout cas je vous le fournirai encore. Au reste, comptez, mon cher Prince, sur la plus vive reconnaissance que je vous ai de toutes les peines que vous vous donnez à ce sujet, et soyez persuadé de l'estime invariable avec laquelle je serai toujours, Monsieur mon Cousin, votre bon et très affectionné cousin

Federic.

Projet d'un traité de subsides avec le duc de Brunswick.

Comme toute l'Europe est à présent dans un temps de paix, et qu'il est à croire qu'elle pourra durer longtemps, il paraît qu'un traité de subsides devrait être fait sur un autre pied que celui des Anglais et du duc de Brunswick, fait en temps de guerre et lorsque les Puissances maritimes étaient dans un besoin pressant de troupes. Les conditions que nous faisons, laissent le duc de Brunswick dans une entière liberté de les rejeter ou de les recevoir, tout comme il le trouvera convenable à ses intérêts.

Nous ne pouvons offrir au duc de Brunswick en temps de paix que le subside de 100,000 écus, argent allemand, pour 4,000 hommes