<175> de cela, on pourrait toujours la proposer, ne fût-ce que pour amuser le terrain.

Quant à la capitulation à faire avec le nouveau roi des Romains pour lui lier les mains et borner son autorité dans l'Empire, je suis dans les mêmes idées que votre cour, à ce sujet.

Au reste, je regarde ma négociation avec le duc de Brunswick autant que rompue, puisqu'il me paraît qu'il ne voudra pas se contenter des propositions que je lui ai faites. Cependant, pour pouvoir dire quelque chose avec certitude, il faudra que j'attende la réponse que le Duc me fera à cet égard, qui apparemment m'arrivera dans le cours de cette semaine.

Voilà, Milord, ma façon de penser sur tous les points sur lesquels vous m'avez parlé.1

Nach der unvollzogenen Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


4658. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Potsdam, 1er décembre 1750.

J'ai été bien aise de voir par votre rapport du 29 du passé la satisfaction que l'Électeur palatin a marquée au sujet de la réponse que j'ai faite à la proposition du comte Puebla relativement à l'affaire de l'élection d'un roi des Romains.2

Quant à la lettre uniforme à écrire à l'électeur de Mayence pour le déhorter de toute démarche précipitée, j'entre parfaitement dans toutes les idées que l'Électeur m'a fait connaître là-dessus. Il me semble cependant que nous irions un peu trop vite en besogne, si nous écrivions d'abord à l'électeur de Mayence, sans être préalablement informés qu'il s'arrange effectivement à faire expédier les lettres convocatoires aux Électeurs, et, selon moi, le moment convenable pour faire partir nos lettres, serait trois ou quatre semaines avant le temps que l'électeur de Mayence penserait d'expédier les lettres convocatoires, dont nous pourrons toujours être informés d'assez bonne heure.

En attendant, nous pourrions nous concerter, moi et l'Électeur palatin, sur ce qu'il conviendra d'écrire à celui de Mayence, et en dresser le projet pour tenir les lettres prêtes, afin de les faire partir au temps qu'il conviendra.

Comme le comte de Tyrconnell vient de me parler de la part de sa cour sur le même sujet, je me suis également expliqué de cette façon-là envers lui.3 Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



1 Vergl. S. 170 Anm. 2.

2 Vergl. S. 133. 134.

3 Vergl. S. 174.