<183> votre frère, était encore indécis au sujet de mes propositions et que vous souhaitiez de savoir si vous avez à lui réitérer vos instances, je veux bien vous dire que je continue toujours d'être dans l'intention de ne point presser le Duc, ni de le gêner en aucune façon sur tout ce qui regarde cette affaire. Son silence même ne doit mettre aucun obstacle au départ de Votre Altesse, quand Elle en aura fixé le jour; je serai charmé de vous revoir chez moi, bien que vous n'ayez rien de positif à me dire de la part du Duc, et il dépendra de son bon plaisir, quand il voudra me communiquer ses dernières intentions à cet égard.

Je suis avec des sentiments d'estime, Monsieur mon Cousin, votre très affectionné cousin

Federic.

Nach dem Concept.


4669. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 8 décembre 1750.

Milord. J'ai été dans l'attente de recevoir à la fin de la semaine passée la réponse que le duc de Brunswick ferait finalement aux conditions que je lui ai fait proposer, afin de pouvoir vous en faire part.

Comme le prince Ferdinand vient de me marquer que le Duc son frère hésitait encore de s'en expliquer, j'ai cru devoir vous communiquer la copie de sa lettre, que je vous adresse à la suite de celle-ci. La longueur du temps que le Duc met pour se décider, avec la crainte que ledit Prince fait apparaître qu'il n'aurait peut-être cette réponse même avant son départ, me donne des soupçons que la déclaration du Duc ne sera pas entièrement conforme à mes désirs; cependant telle que j'en aurai, je ne manquerai pas de vous la communiquer, dès qu'elle me sera parvenue. Je vous prie, Milord, d'être persuadé de l'estime particulière avec laquelle je suis votre bien affectionné

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


4670. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 8 décembre 1750.

Ayant eu des nouvelles de différents lieux en conséquence desquelles l'on prétend que la cour de Russie doit avoir fait de nouvelles propositions aux Puissances maritimes pour en tirer des subsides, j'ai bien voulu vous en avertir et vous ordonner de faire de tout votre mieux pour approfondir s'il y a de la réalité dans ces avis-là, et de me mander ce que vous en aurez découvert, de même si vous croyez bien que l'Angleterre se laisserait disposer à donner des subsides à la