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4411. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWTLS IN BERLIN.

Warendorff berichtet, Petersburg 4. Juli (Postseriptum en clair) : „J'ai enfin obtenu aujourd' hui la conférence que j'avais demandée à plusieurs reprises, pour m'acquitter de la commission dont Votre Majesté m'a chargé il y a déjà quelques mois,1 Après avoir lu d'un bout à l'autre au Grand-Chancelier, comte Bestushew, la déclaration touchant la situation présente des affaires du Nord et après lui en avoir remis copie, il me répondit que, puisque Votre Majesté avait fait faire depuis peu la même déclaration à M. de Gross à Berlin, il avait déjà été suffisamment instruit de son contenu; que l'Impératrice sa souveraine n'avait jusqu'ici pas expliqué ses sentiments là-dessus, mais que, dès qu'elle l'aurait fait, il ne manquerait pas de m'en informer; qu'en attendant il voulait bien me dire, comme de soi-même et simplement comme des pensées particulières de lui, le Grand-Chancelier, que ni la déclaration de Votre Majesté ni celles que d'autres puissances avaient fait faire en faveur de la Suède, ne feraient aucune impression sur l'esprit de Sa Majesté Impériale; qu'aussi longtemps que cette couronne ne changerait pas la forme de son gouvernement, la Russie ne l'attaquerait pas, mais que, dès qu'elle y ferait atteinte, on ne pourrait pas se dispenser de se tenir à la disposition du traité de Nystad.“ 2

In einem chiffrirten Berichte setzt Warendorff hinzu: „Votre Majesté verra par mon très humble post-script um d'aujourd'hui que le Chancelier s'est exprimé envers moi d'une manière assez impérieuse et peu ménagée ... H s'est servi surtout de l'expression que les Suédois pouvaient vivre ou mourir: vivre, s'ils ne changeaient pas la forme de leur gouvernement, mourir, s'ils le faisaient; et il m'a dit la même chose deux fois.“

Potsdam, 19. Juli 1750.

Zu Folge Sr. Königl. Majestät allergnädigsten Befehl soll Ew. Excellenz vermelden, wie Höchstdieselbe nochmalen3 vor gut und nöthig finden, dass Ew. Excellenz dem Herrn Grafen Tyrconnell die mit gestriger Post von Petersburg eingekommene Relation des Herrn Warendorff, und zwar sowohl die dechiffrirte Relation als das dabei gehörige Postscriptum en clair auf die gewöhnliche Weise ganz in extenso communiciren und lesen lassen.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.



1 Vergl. Bd. VII, 278.

2 Vergl. Bd. VI, 375; Bd. VII, 54. 97. 238. 240. 244 Anm. 1.

3 Vergl. Bd. VII, 369. 392. 401. 409. 411.