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avoir présenté actuellement la lettre formelle et probablement reçu la réponse affirmative. Mais pour ce qui était de la condition que la princesse de Danemark soit élevée en Suède, que ce ministre avait ordre d'en lâcher la proposition, de manière seulement à faire sentir au ministère de Danemark qu'elle serait appuyée formellement par les États à la prochaine Diète en Suède. Son Altesse Royale y ajouta qu'en conséquence elle avait la parole de ses amis qu'ils employeraient tout leur crédit à cette assemblée pour qu'effectivement les États eux-mêmes se chargent de l'effectuer au- près de la cour de Copenhague.

Au demeurant, j'ai été assuré de de réunir un jour les deux couronnes au moyen de ce mariage est un des principaux motifs qui ont porté le Sénat à se décider en sa faveur et à le regarder comme très avantageux.“

que le Danemark ne chemine pas tout-à-fait droit; car l'on continue toujours de me marquer de Pétersbourg1 qu'il n'y avait nulle apparence que le comte de Lynar quitterait si tôt la cour de Russie et que sa conduite qui était toujours la même, et l'envoi clandestin de ses courriers, joint à d'autres indices, ne saurait qu'inspirer de violents soupçons contre la droiture de la cour de Copenhague, de façon, dit-on, que ces démarches singulières devraient dessiller les yeux à celles de France et de Suède et l'engager à ne pas se laisser endormir par les assurances et les protestations de celle-là.

Toutes ces circonstances-là, et vu la grande crise où se trouvent les affaires du Nord, m'ont fait penser s'il ne convenait pas aux

Toutes ces circonstances-là, et vu la grande crise où se trouvent les affaires du Nord, m'ont fait penser s'il ne convenait pas aux intérêts de la Suède d'avoir à la cour de Russie un ministre plus adroit et vigilant et plus fait aux affaires qu'il ne me paraît pas que le soit le sieur Greiffenheim,2 surtout où je ne saurais plus avoir, sans blesser ma dignité et la bienséance, un ministre en Russie.3 Vous tâcherez de faire remarquer convenablement tout ceci aux ministres bien intentionnés de la Suède et me marquerez par une dépêche immédiatement adressée à moi, ensuite, comment ils se sont expliqués là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


4681. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Potsdam, 13 décembre 1750.

Vous avez vu par les dernières dépêches du 1er et du 5 de ce mois que nous avons eues du sieur de Voss à Copenhague, la façon tout-à-fait singulière dont la cour de Copenhague paraît vouloir prendre l'affaire de la comtesse Bentinck relativement à la seigneurie de Knyphausen.

Comme cette affaire regarde uniquement vos soins et que ce n'est que sur vos instances que je me suis déterminé à faire la démarche dont ladite cour se plaint avec tant d'amertume,4 c'est à vous aussi à soutenir à présent votre ouvrage et à fournir des mémoires bien ins-



1 Vergl. S. 184.

2 Vergl. Bd. VII, 324. 32S.

3 Vergl. S. 166 Anm. 1.

4 Vergl. S. 71. 106.